Les opposants à la réforme ne désarment pas et en appellent à la parole d’Émmanuel Macron.
Épernay, 11 mars : un cortège de 500 personnes a défilé ce samedi dans les rues de la capitale du Champagne pour protester contre la réforme des retraites.
D’abord rassemblées en un petit noyau, place de la République, ce sont finalement 500 personnes qui ont défilé, ce samedi après-midi, dans les rues d’Épernay à l’appel de l’intersyndicale pour protester contre le projet de réforme des retraites. Syndicalistes, mais aussi simples citoyens, opposés notamment au recul de l’âge de la retraite à 64 ans constituaient ce cortège.
Au milieu de ce défilé de drapeaux et de couleurs, des slogans parfois drôles, portés avec fierté, à l’appel des organisateurs. Ces derniers avaient mis au défi les participants de venir avec leurs plus beaux slogans.
On pouvait donc lire : « Tu nous mets 64 on te re mai 68 », « Retraite Macron si quand j’avance tu la recules comment veux-tu que… » ou encore « Oui à la retraite des réformes ! Bosse, consomme, crève j’en ai plein, les Bornes ! ».
Le silence du président constitue un problème démocratique qui conduit à une situation devenant explosive
David Chenal, secrétaire-général
de l’union locale CGT d’Epernay
Un peu moins suivie que les précédentes qui avaient mobilisé 1000 à 2000 personnes, cette nouvelle journée de grève, la septième, vient s’ajouter à une mobilisation record depuis le 19 janvier. « Le silence du président de la République constitue un grave problème démocratique qui conduit immanquablement à une situation qui pourrait devenir explosive » , déclarait David Chenal, secrétaire général de l’union locale de la CGT.
Ce dernier a rappelé les propositions de la CGT pour améliorer le système actuel : départ à 60 ans, pension minimum à 2000 €, prise en compte des années d’études. Des mesures qui seraient financées par la fin d’exonérations fiscales ou encore la hausse du taux de certaines cotisations.