Selon LSA, le magazine professionnel français consacré à l’actualité et à l’analyse des tendances du commerce, de la grande distribution et de la consommation, il pourrait y avoir une pénurie de champagne pour les fêtes de fin d’année 2022.
Dans un article paru le 5 juillet dernier, ce très sérieux magazine s’interrogeait : « Après l’huile de tournesol, la moutarde, le champagne viendra-t-il à manquer dans les rayons ? C’est l’une des inquiétudes de la grande distribution qui, fait inédit, se retrouve confrontée à des allocations mises en place par les grandes maisons de champagne. L’inquiétude sera particulièrement vive pour Noël, forte période de vente pour ce vin effervescent. »
Et il précisait :« C’est l’une des inquiétudes de la grande distribution qui, fait inédit, se retrouve confrontée à des allocations. Les principales maisons de champagne (LVMH, Pernod Ricard, groupe Thiénot, Nicolas Feuillatte, etc.) limitent en effet les volumes qu’elles dédient à la grande distribution. « Il était déjà arrivé que LVMH dont les champagnes sont commercialisés en France par MHD (Joint-venture détenue à 50/50 avec Diageo) vendent ses marques internationales comme Veuve Clicquot et Moët & Chandon sous allocations. Cette année, toutes les maisons de champagne s’y sont mises ! Cela ne s’est jamais vu ! », s’inquiète l’acheteur d’une enseigne nationale. La raison ? Elle est simple : la demande est actuellement plus importante que l’offre. « Nos commerciaux pleurent pour avoir des vins », dit-on dans une coopérative champenoise ».
Le magazine LSA s’interrogeait également sur les augmentations du prix du raisin, de matières sèches et de l’énergie et de la répercussion sur la hausse du prix des bouteilles de champagne : « Et puis, en cette période de sortie de pandémie, la demande en vins de champagne est particulièrement soutenue à l’export, notamment aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Australie et dans les pays nordiques et du Bénélux, là où les grandes maisons valorisent très bien leurs champagnes et où l’inflation est prise en compte. « La champagne voudrait que l’on paye plus cher ses vins », souligne l’acheteur interviewé par LSA. Logique d’autant que cette région viticole est soumise comme les autres à d’importantes augmentations du prix des bouteilles en verre, des coiffes, des muselets, du carton et de l’énergie. Ajoutez à cela quelques accidents climatiques qui, depuis plusieurs années, réduisent les volumes de raisins récoltés pendant les vendanges et vous obtenez le cocktail idéal pour un prix du raisin qui s’envole. Les maisons n’ont dès lors d’autres choix que de répercuter ces hausses dans les prix de vente. La situation de quasi-pénurie de vins leur donne une occasion d’inverser le rapport de force avec la grande distribution. Les enseignes qui s’en sortiront le mieux sont celles qui ont noué des relations de partenariat solides et fructueuses avec des maisons de champagne. Conseil aux consommateurs, achetez vos champagnes pour Noël et le réveillon dès maintenant ».