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Revendication phare de la CGT, la retraite à 60 ans n’a pas bonne presse dans le bruit médiatique et politique, pourtant c’est un choix de société possible. Arrêter de travailler à 60 ans, c’est une proposition applicable et et bien sûr finançable.

Le projet de réforme des retraites ouvre la voie à la capitalisation et au renforcement des inégalités.

Le projet Macron-Borne veut faire des pensions et de l’âge de départ à la retraite des variables d’ajustement pour financer des baisses d’impôts pour les entreprises et les actionnaires.

“Du fait des attaques multiples des gouvernements successifs, le stock d’épargne retraite a augmenté de 300 milliards entre 2008 et 2018. C’est sans compter les dizaines de milliards sur les produits d’assurance-vie en vue de la retraite. C’est le résultat de la perte de confiance organisée dans notre système et la subvention de l’épargne retraite par l’Etat.” constate Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT en charge des retraites.

“L’enjeu des retraites n’est pas déconnecté de la sécurité sociale dans son ensemble, attaquée de toutes parts par le gouvernement.”

Jusqu’à présent le gouvernement n’a pas voulu augmenter les recettes, l’ajustement s’est fait sur les dépenses. Sans changement, une forte dégradation du niveau de pensions des retraités est donc prévue.

Améliorer le système de retraite

”La question des retraites ne peut se penser sans lien avec la création et la répartition des richesses, c’est-à-dire les ressources du système” argumente Mathieu Cocq.

“L’urgence sociale et l’urgence climatique doivent nous conduire à changer de modèle économique. Ce nouveau modèle doit intégrer une baisse du temps de travail, dont l’âge de départ en retraite est une modalité.”

La CGT propose :

  • Départ en retraite à 60 ans pour toutes et tous (hors départs anticipés pour les métiers pénibles)
  • Revenir au calcul sur les 10 meilleures années pour le privé
  • Conserver le calcul sur les 6 derniers mois pour le public étant donnée la trajectoire de leur rémunération
  • Prise en compte des années d’études
  • Concernant la pénibilité ; prise en compte des situations réelles de travail et reconnaissance de toutes les formes de pénibilité par grands corps de métiers
  • Taux de remplacement minimum de 75%.
  • Dans tous les cas, pas de pension inférieure au SMIC CGT (2000€) quel que soit le régime de retraite. 
  • Egalité entre les hommes et les femmes
  • Cela inclut également les agriculteurs et pose la question de la juste rémunération de leur travail