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Les chiffres du dernier baromètre OpinionWay pour Empreinte Humaine témoignent d’une dégradation de la santé mentale des salarié.e.s, principalement due à leurs conditions de travail. Pour la santé des salariés, la CGT questionne la qualité de vie au travail.

Six salarié-e-s sur dix pensent que leur état de santé ne leur permettra pas de travailler jusqu’à la retraite

Un salarié sur deux est en situation de détresse psychologique, un sur quatre en risque de burn-out. Neuf salarié-e-s sur dix estiment que les conditions de travail doivent être améliorées.

La qualité de vie au travail dans de nombreux métiers est dégradée et entraîne absentéisme, arrêts maladie. En plein débat sur la réforme des retraites, ces chiffres sont un argument supplémentaire à la limitation de l’âge de départ à la retraite. Ils questionnent aussi l’organisation du travail en France, qui fait aujourd’hui le lit du burn-out.

« Les risques psycho sociaux (RPS) explosent » dénonce Jérôme Vivenza, représentant des salariés au sein du Comité national de prévention et de santé au travail.
« Nous sommes dans une situation où il nous faut réinterroger les rapports que nous avons tous avec le travail ».

Une réelle Qualité de vie au travail

Il faut se recentrer sur le sens et la finalité du travail. La Qualité de Vie au Travail telle qu’elle est pratiquée dans les entreprises et administrations ne répond pas à ces enjeux et n’aborde que les questions périphériques.

C’est la qualité du travail qui doit être discutée : se demander si chacun-e a les moyens de bien faire son travail et que celui-ci ait du sens.

La CGT revendique pour cela la mise en place de CHSCT élargis pour couvrir tous les travailleurs et que ces comités aient la possibilité d’intervenir sur l’organisation du travail et son impact sur l’environnement.

Elle revendique aussi le droit à la déconnexion et le droit de pouvoir contester individuellement ou collectivement l’organisation du travail. Les salarié.e.s devraient être consultés sur les choix stratégiques de l’entreprise, du groupe ou de la branche.

Associer les salariés à l’organisation du travail

« Le patronat n’est plus en capacité d’organiser le travail, c’est aux travailleurs eux-mêmes de reprendre la main sur celui-ci » constate Jérôme Vivenza.

Pour la CGT, 3 à 5 heures de réunion par trimestre sont nécessaires pour les travailleurs, sans leur hiérarchie, pour parler de leur travail, avec leurs représentants si possible. À ce temps là, s’ajouteraient 3 à 5h supplémentaires pour confronter leurs discussions avec leur hiérarchie et en présence de leurs représentants.