Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, la future dirigeante par intérim de la CFDT, Marylise Leon, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, et la codéléguée générale de Solidaires, Murielle Guilbert, lors de la manifestation du 1er-Mai à Paris.

Après une nouvelle journée de mobilisation réussie lors du 1er-Mai, les syndicats se sont réunis, mardi, et ont appelé à une quatorzième journée de mobilisation, le 6 juin, contre la réforme des retraites. 

Après un 1er-Mai de forte mobilisation et d’unité contre la réforme des retraites, les syndicats ont décidé, mardi 2 mai, d’appeler à une 14e journée contre la loi de l’exécutif, avec une date fixée au 6 juin.

Les responsables syndicaux se sont réunis en visioconférence dans la matinée, au lendemain d’un 1er-Mai qui a rassemblé 2,3 millions (CGT) de manifestants en France. La mobilisation lors de cette première fête du Travail unitaire depuis 2009 est très forte après 12 journées de défilés et bien au-delà d’un 1er-Mai classique.

À très court terme, L’intersyndicale attend la décision du Conseil constitutionnel qui doit se prononcer mercredi sur une deuxième demande de référendum d’initiative partagée (RIP). Mais, refroidis par la première décision des Sages le 14 avril qui avait rejeté cette première demande, les leaders syndicaux se montrent prudents. A ce sujet, Sophie Binet estime que « le RIP a été rédigé pour ne pas fonctionner ».

La proposition de loi du groupe Liot comme horizon commun

À moyen terme, les syndicats mettent davantage d’espoir dans la discussion à l’Assemblée nationale, le 8 juin, d’une proposition de loi du groupe Liot visant à abroger la réforme des retraites.

Pour Sophie Binet, qui rappelle que la motion de censure n’a échoué « qu’à neuf voix près » après l’usage du 49-3, les députés ont « la sortie du conflit entre les mains ». Un vote favorable ne serait que le début d’un parcours parlementaire, mais ce serait une claque pour l’exécutif.

Cette date a finalement servi de motif à l’organisation d’une nouvelle journée d’action.

Élisabeth Borne doit envoyer des invitations  aux syndicats dans les jours qui viennent, sans qu’elle ait précisé le format de ces rencontres, bilatérales ou multilatérales.

La réponse à l’invitation lancée par la cheffe du gouvernement sera décidée lors des prochaines réunions de l’intersyndicale. Toutefois, les syndicats ont d’ores et déjà actés, dès le 02 mai, l’organisation d’une prochaine manifestation, le 06 juin 2023, soit deux jours avant la discussion des parlementaires sur la proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites.