L’intersyndicale appelait hier à une 14 e journée de mobilisation pour protester contre la réforme des retraites, deux jours avant le passage à l’Assemblée de la proposition de loi Liot, visant à abroger la réforme.

Vous les pensiez résignés ? Que nenni. À Épernay, tout comme à Reims, Châlons en Champagne, Sézanne et Montmirail, les manifestants contre la réforme des retraites ont de nouveau battu le pavé hier, à l’occasion de cette 14 e journée de mobilisation nationale.

Notamment à Épernay où Les manifestants contre la réforme des retraites n’étaient pas démotivés, hier, dans le cortège.

À deux jours du vote d’une proposition de loi abrogeant le recul de l’âge de départ en retraite à l’Assemblée nationale, 450 personnes se sont mobilisées à Épernay. Les militants syndicalistes ne semblent pas encore lassés de la rue. « C’est la quatorzième journée de mobilisation et on fera la quinzième s’il faut, lance José Blanco, secrétaire général de l’intersyndicat CGT du champagne. On attend que les députés qu’on a élus puissent voter et non pas qu’on nous sorte des articles du chapeau pour les empêcher de s’exprimer. » Si certains ont décidé de continuer de se mobiliser, c’est avant tout parce qu’ils attendent le vote du jeudi 8 juin. « Il faut que Mme Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée, laisse voter nos députés », soutient Romain Nicolas, militant CFDT qui explique : « La colère et l’incompréhension continuent de monter dans le pays ».

« On attend que les députés qu’on a élus puissent voter et non pas qu’on nous sorte des articles du chapeau »

José Blanco, secrétaire général de l’intersyndicat CGT du champagne

Bien décidés à continuer de se mobiliser, certains regrettent même qu’il n’y ait pas eu de manifestation en mai, « On était lancé, il y avait un mouvement presque toutes les semaines. Pour faire bouger les choses, on aurait dû continuer. » . Même après quatorze journées de mobilisations, les militants ont le sentiment que manifester présente encore un intérêt.