Au moins 300 salariés ont manifesté place des droits de l’Homme à Reims, à l’appel de la CGT champagne. ©Photo CGT champagne

À l’appel de la CGT champagne, plus 300 salariés issus de nombreuses maisons de champagne se sont rassemblés devant chez Veuve-Clicquot, sur le rond-point de la place des droits de l’homme à Reims, ce matin à 10 h 30.

Ce rassemblement constitue l’épisode 02 de la Saison 02 de la série « La champagne s’arrête » et fait suite à la manifestation du 23 novembre dernier, devant chez Moët & Chandon à Épernay. Malgré la dernière relance d’une demande de réunion envoyée par mail à Michel LETTER, le 27 novembre, force est de constater que le président de la commission sociale de l’UMC s’entête, réitérant sans cesse les mêmes arguments pour refuser la proposition de la tenue d’une simple réunion d’ouverture des négociations faite à plusieurs reprises par l’Intersyndicat CGT. Et malgré l’engagement sur un dialogue social de qualité fait en 2022, Michel LETTER campe sur ses positions : les négociations paritaires commenceront début janvier, lorsque les données économiques chiffrées seront connues.

C’est à ce titre que dans le mail que lui a adressé la délégation CGT du champagne, José Blanco s’est permis de lui rappeler que l’an dernier, les organisations syndicales avaient été réunies, le 17 novembre 2022, date à laquelle, tout comme aujourd’hui, le niveau des expéditions et de l’inflation n’était pas connu. Le secrétaire général de la CGT Champagne s’est également permis de lui rappeler combien il était urgent, dans une conjoncture économique comparable et en cette période de flambée des prix à la consommation de trouver un accord applicable au 1er janvier 2024 pour le bien des deux parties.

Dans sa prise de parole, Philippe Cothenet, Secrétaire général adjoint de la CGT champagne a quant à lui précisé que d’après les chiffres communiqués par l’INSEE « les dépenses contraintes : l’énergie ; le panier de la ménagère…, avaient progressé de +20 % mais que, par contre, le résultat économique brut des entreprises du champagne avait progressé de + 72 % depuis 2012 ». Alors il tonne « à ma connaissance, nos salaires sont loin d’avoir suivi la même courbe ».

Pour rappel au vu de l’inflation et des excellents résultats de la profession, les revendications de l’Intersyndicat CGT du champagne, plus que légitimes, sont :

  • revalorisation des salaires ;
  •  revalorisation des primes conventionnelles (transport, vendange…) ;
  • tranche supplémentaire de la prime évolution de carrière à partir de 40 ans d’ancienneté ;
  • 1 jour de congé supplémentaire à partir de 40 ans d’ancienneté.