Les salarié(e)s de chez Sephora, filiale du groupe LVMH, sont en grève pour revendiquer une réelle augmentation de salaire et l’amélioration des conditions de travail.
Figurez-vous que la direction de Sephora, dans son infinie générosité, a décidé d’accorder une augmentation de salaire de 30 € bruts par mois à ses salariés, payés au SMIC et n’a donné aucune précision sur le versement et sur le montant de la prime Macron sur laquelle ils se sont engagés.
Sephora refuse de payer ses salariés à sa juste valeur, alors que la société a versé 93 000 000 € de dividende au titre de l’année 2020 à son unique actionnaire LVMH dont l’actionnaire majoritaire n’est autre que Bernard Arnaud. Mais pour les salariés, c’est 0 €.
Pour la CGT Sephora, aucun salarié du groupe LVMH ne devait être payé au SMIC. Tous les salariés doivent être augmentés fortement et pas seulement de 30€.
Le syndicat CGT Sephora appelle les salariés à se mobiliser largement pour obtenir de réelles augmentations de salaire afin de vivre dignement. C’est pourquoi ils ont décidé de se mettre en grève le jeudi 25 novembre dernier et se sont rassemblés devant le magasin Sephora de la défense, côté parvis, à 14h.
Ils demandaient bien naturellement à ce que de nombreux autres participants viennent les soutenir. C’est ce qu’a fait une délégation syndicale de la maison Moët&Chandon, elle aussi société filiale du groupe LVMH, venue sur place pour soutenir leur combat.
La CGT de Sephora revendique :
- Une augmentation générale de salaire de 180 € par mois pour tous.
- L’instauration du 13e mois.
- L’amélioration des conditions de travail, en passant par des embauches. Car oui, les salariés sont fatigués de faire le travail de 3 ou 4 personnes.
- La prime Macron.
- La fin de la précarité.
- Plus de logements disponibles avec action logement (il y a des salariés qui dorment dans leur garage, dans des foyers, etc…).
Pour autant, la CFTC, syndicat majoritaire chez Sephora, qui se dit reconnu, crédible, responsable, vis-à-vis des collaborateurs et garant de la cohésion sociale, se contente d’une augmentation de salaire de 30 € brut mensuel et d’une simple annonce de la direction sur versement d’une hypothétique prime Macron, sans en indiquer le montant. Et qui par-dessus le marché, annonce par tract que comme d’habitude « ils ne sont pas là pour vendre du rêve ».
Avec ce genre de syndicats si peu combatifs, Bernard Arnaud peut dormir sur ses deux oreilles. Ce n’est pas encore demain la veille que sa fortune risque d’être écornée.
Mais comme vous pourrez le constater sur la vidéo ci-dessous, les salarié(e)s de Sephora, très remonté(e)s, ne sont absolument pas d’accord avec ce genre de position de complaisance..