À la différence du champagne, le liquide frelaté ne pétille pas, sa couleur n’est pas dorée mais «brun rouge» et il a une «odeur anisée».

Du champagne Moët & Chandon a été remplacé par de l’ecstasy. Ces bouteilles ont causé onze intoxications et un décès en Allemagne et aux Pays-Bas.

Dans la nuit du 12 au 13 février, un homme âgé de 52 ans est décédé et sept autres personnes ont été intoxiquées après avoir bu à ce qui s’apparentait à du champagne dans un restaurant en Bavière (Allemagne). Les analyses toxicologiques ont révélé que le liquide contenait une « concentration élevée » d’ecstasy (MDMA).

Cas de figure semblable aux Pays-Bas où quatre personnes sont tombées malades dans les mêmes circonstances.

Ces bouteilles ont été acheté sur un site web, de particulier à particulier, encore inconnu.

L’Agence fédérale belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) a révélé vendredi que les bouteilles frelatées sont des jéroboams Moët & Chandon (des bouteilles de 3 litres) de la cuvée « Imperial Ice » tirés du même numéro de lot LAJ7Q AB 678 0004.

Ils ont tous été achetés en ligne via un site web qui reste encore inconnu. La maison Moët & Chandon a déploré vendredi être « victime d’un trafic ».

Une enquête a été ouverte par l’agence européenne de police criminelle Europol et les polices allemandes et néerlandaises. « Conformément aux premiers résultats de l’enquête de la police allemande et en lien avec les autorités néerlandaises, il ne s’agit pas d’un problème de qualité mais bien d’une affaire criminelle », a déclaré la société appartenant au groupe LVMH. « Les bouteilles ont été vidées et remplies de MDMA liquide, produit n’ayant ni l’apparence ni les caractéristiques propres au champagne. »

Les bouteilles étant opaques, il est impossible de distinguer à l’œil nu la présence de MDMA liquide. En revanche, à l’intérieur, le produit a une couleur « rouge brun », une « odeur anisée » et ne contient pas de bulles, précise la maison de champagne.

Les bouteilles « ont été achetées sur une plateforme d’achat de particulier à particulier quelque temps avant leur consommation », assure Moët & Chandon. Dans l’état actuel de l’enquête, il n’est pas exclu que « d’autres bouteilles […] contiennent également de la MDMA » , a indiqué l’AFSCA.

Si vous possédez cette bouteille, il ne faut surtout pas la consommer.