La réélection d’Emmanuel Macron place au premier plan la réforme des retraites abandonnée lors du précédent quinquennat. Sans attendre la mise en oeuvre du projet de report de l’âge légal à 65 ans, la mobilisation s’organise avec un premier rendez-vous le 1er mai.

Aux arguments rabâchés – il faut travailler plus longtemps parce que nous vivons plus vieux, parce que le financement du régime n’est pas assuré, parce que les régimes spéciaux coutent cher – la CGT oppose une fin de non-recevoir.

 » Nous défendons la retraite à 60 ans pour toutes et tous avec un revenu permettant de vivre dignement «  martèle Catherine Perret, secrétaire confédérale CGT.

Partir à 64 ou à 65 ans, c’est pour beaucoup, partir en mauvaise santé.

Pire: ce sont les plus pauvres qui sont en moins bonne santé : à 62 ans, 75% des 5% d’entre eux sont encore en vie contre 95% des 5% les plus riches!

Des inégalités qui se retrouvent en termes d’espérance de vie : 84,4 ans pour les 5% d’hommes les plus riches contre seulement 71,7 ans pour les 5% les plus pauvres, et 88,3 ans pour les 5% de femmes les plus riches contre 79,8 ans pour les 5% les plus pauvres.

 » Prolonger la durée d’activité signifie aussi prolonger la pénibilité, les contraintes physiques et psychosociales «  poursuit Catherine Perret.

Si les travailleurs vivent aujourd’hui plus vieux en meilleure santé, c’est grâce aux conquêtes sociales qui ont permis qu’ils travaillent moins longtemps et dans de meilleures conditions.

La retraite à 60 ans est un enjeu de justice sociale.

« Le report de l’âge légal de départ à la retraite portera atteinte en premier lieu à la santé des travailleurs et des travailleuses les plus pauvres » insiste Catherine Perret.

Mais il touchera aussi toutes les autres catégories de population. À partir de 50 ans, le taux d’emploi commence à diminuer. À 60 ans, moins de la moitié des individus sont encore en emploi, que ce soit à temps partiel ou à temps complet.

La situation ne va pas s’arranger, avec les difficultés des nouvelles générations à avoir une carrière complète, stable et homogène.

L’augmentation du nombre d’annuités à valider entrainera une baisse massive du nombre de travailleurs en capacité d’atteindre une retraite complète, et le report de charges du système des retraites vers les prestations chômage, de santé et minima sociaux.

Le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) indique que cette réforme n’est pas indispensable.

«À régime constant, la situation financière du système des retraites n’est pas amenée à se dégrader. L’extension de l’âge du départ à la retraite n’a donc aucune justification en termes de finance publique.»

Seule une politique de régression sociale peut être fondée sur un argument de coût.

La CGT se bat pour : 

  • La retraite à 60 ans à taux plein, avec 75 % minimum du revenu net d’activité́ calculé sur les 10 meilleures années.
  • Une pension minimum au niveau du SMIC pour une carrière complète.
  • Un rattrapage des salaires et des pensions des femmes sur celui des hommes.
  • L’indexation des pensions sur l’évolution des salaires !

Le 1er mai, exigeons des mesures fortes et générales d’augmentation des salaires et des pensions, de meilleures conditions de travail pour vivre dignement.

MOBILISONS-NOUS !

Le 1er Mai doit être le premier rendez-vous revendicatif de ce nouveau quinquennat, pour se faire entendre et exiger de véritables changements !

A Epernay :

10 h 00 : 1, place Carnot (ancienne bourse du travail).

A Reims :

10 h 00 : maison des syndicats 15 bld de la paix.

Pour télécharger et imprimer le tract, cliquez sur « Télécharger » en bas à gauche de la visionneuse Pdf.

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