Épernay : en ce 1 er mai, près de 130 personnes ont répondu à l’appel pour la paix, la solidarité internationale et la justice sociale de la CGT, FO et Solidaires.
Une semaine après le deuxième tour des élections présidentielles, où la CGT avait appelé à ne donner « aucune voix à l’extrême droite, ce qui ne se traduisait pas par : la CGT appelle à voter Macron » comme le prétendent certains depuis, les organisateurs s’attendaient à une mobilisation plus forte. Pour autant, il y avait bien longtemps qu’il n’y avait pas eu une telle participation dans la localité pour honorer la fête du travail…
« On n’est jamais assez nombreux mais merci à vous », lançait David Chenal, le secrétaire général de l’Union locale CGT d’Épernay aux 130 manifestants rassemblés place Carnot en ce 1 er mai.
Les revendications restent les mêmes : « la retraite à 60 ans, le SMIC à 2000 euros brute par mois, garder la sécurité sociale unie et solidaire, sans oublier la parité homme-femme et le maintien des services publics. »
Cette manifestation a été placée sous le signe de la solidarité avec le peuple ukrainien : « Nous devons un accueil digne et sans discrimination aux réfugiés » .
Côtés revendications, elles restent les mêmes : « la retraite à 60 ans, le SMIC à 2000 euros brute par mois, garder la sécurité sociale unie et solidaire, sans oublier la parité homme-femme et le maintien des services publics. »
L’Harmonie des Chemins de fer a mené le cortège à travers les rues d’Épernay avec des arrêts pour déposer des gerbes de fleurs devant les plaques et monuments aux morts et ainsi honorer la mémoire « de nos anciens qui ont arraché et conquis les avancées sociales. »
UL CGT REIMS : un 1 er mai teinté de revendications politiques.
La banderole de la CGT n’a pas fait mystère de la coloration politique du 1er-Mai 2022.
Tombant cette année entre la présidentielle et les législatives, les manifestations de la Fête du travail ont été marquées ce dimanche par la question des retraites, du pouvoir d’achat et de l’union des partis de gauche et écologistes pour le scrutin des 12 et 19 juin.
Ce dimanche, ils étaient nombreux à quitter villes et villages du département (360 selon la police et 800 selon la CGT) pour se rendre, à 10 heures pétantes, à la maison des syndicats, boulevard de la Paix à Reims, point de départ du cortège du 1er mai pour honorer la fête du travail, guidés cette année par la banderole « Tous ensemble pour gagner » de la CGT.
En dépit d’enjeux politiques décisifs pour les cinq années à venir et d’un appel à mobilisation syndical de la CGT, de FO, de l’Unsa et de Solidaires, le cru 2022 a peut-être pâti du fait que le 1 er -Mai tombait un dimanche. Pourtant, lorsqu’on en a la volonté, il est tout à fait possible de lier engagement et détente dominicale. Un esprit bucolique qui a séduit aussi la CFDT. Le syndicat a boudé la manifestation rémoise pour inviter ses militants marnais et ardennais à un 1 er mai festif, au vert, à Rethel.
La CFDT serait-elle atteinte du syndrome de l’ochlophobie (peur de la foule) pour en arriver à mettre en cause le fort symbole social que représente le défilé du 1er mai, honorant la fête de travail et toutes les grandes conquêtes sociales arrachées par le monde du travail ?…