Deux réunions paritaires se sont déroulées, les 21 et 28 janvier 2022 à l’UNION DES MAISONS DE CHAMPAGNE (U.M.C.) 1, rue Marie Stuart 51100 Reims au curs desquelles la délégation patronale et les organisations syndicales ont négociées l’augmentation générale des salaires pour l’année 2022.
Sans surprise, l’UMC a sorti de son chapeau un indice INSEE moyen de +1,6 % d’inflation. Le plus bas du monde ! Un tour de magie exécuté sans cape, et ce, malgré une inflation officielle annoncée de +2,8 %.
La CGT argumentant sur les hausses de prix des énergies ( carburants , chauffage, etc…) panier de la ménagère, globalement sur les dépenses contraintes mais aussi sur les records économiques de la champagne .
Pour rappel :
- Un volume de 322 millions de btes.
- Un chiffre d’affaires de 5,8 milliards (jamais atteint depuis que le champagne existe).
- Soit une croissance de 31 %, quand la croissance nationale est annoncée à 7 %.
Inflation galopante, record du CA, pour nous la CGT les planètes étaient alignées pour une revalorisation cohérente.
C’est pourquoi notre demande de 5 % n’était pas utopique. Quant à la proposition de l’UMC, elle était probablement trop indécente au point qu’ils n’ont pas osé nous la formuler lors de la première réunion du 21 janvier, préférant la renvoyer à celle du 28 janvier. C’est pourquoi nous avons appelé à une mobilisation massive le 27.
À la réunion du 28, l’UMC revient avec une proposition de 2,25 %. Face à cette proposition très basse, la CGT a argumenté très largement sur les résultats économiques, l’inflation et également sur les efforts fournis par les ouvriers pendant la pandémie.
L’UMC tente un ultimatum à 2,4 % assorti d’un chantage d’une simple recommandation patronale à 2,25 % n’ayant visiblement pas mesuré l’ampleur de la mobilisation des salariés des maisons de champagnes lors de la manif du 27 janvier.
Puis de manière informelle Michel Letter et David Chatillon formule une dernière proposition à 2,6 %.
La tentative de la CGT de mener un front commun avec les autres organisations syndicales s’est finalement soldée, dans des circonstances pour le moins confuses, par la signature de deux accords :
- Augmentation générale à 2,6 %.
- Clause de revoyure dès que le coef 120 est inférieur au SMIC.
L’Intersyndicat La CGT remercie les grévistes dont la mobilisation a permis d’aboutir péniblement à un accord à 2,6 %. Toutefois, la CGT ne peut se satisfaire d’une augmentation qui n’assure même pas le maintien du pouvoir d’achat et se prépare d’ores et déjà aux revendications à venir, ainsi qu’aux luttes unitaires qui seront nécessaires pour les faire aboutir !
L’intersyndicat à Reims, le 03 février 2022