La floraison se généralise. Ce stade de développement de la vigne devrait être atteint, en moyenne, en fin de semaine en Champagne
En moyenne, les vignes champenoises seront en pleine floraison à la fin de la semaine. Si l’on se fie aux données des années précédentes, la récolte devrait avoir lieu fin août.
Note de l’intersyndicale CGT du champagne.
La fleur de la vigne est un stage végétatif important pour déterminer le volume de l’appellation à la prochaine vendange. Espérons que nos instances champenoises ne perpétreront pas les mêmes erreurs et sauront adapter le niveau d’appellation en prenant en compte à la fois l’état prévisionnel du marché et les aléas climatiques que nous avons connues ces deux dernières années…
Un état sanitaire satisfaisant, « exact négatif de l’année précédente » se satisfait Arnaud Descôtes. « Nous avons eu, jusqu’à présent, un temps très sec, avec du vent, et donc des conditions défavorables au développement des maladies cryptogamiques, poursuit le directeur qualité et développement durable du Comité Champagne. Pour l’heure, nous n’avons pas vu une tache de mildiou dans les vignes, et la pression concernant l’oïdium est modérée. »
Grâce à ces conditions optimales, la phénologie de la vigne garde une bonne semaine d’avance par rapport à la moyenne décennale, et la floraison se généralise en Champagne. « Pour donner une grosse moyenne, les chardonnays sont actuellement en pleine fleur, tandis que les pinots noirs atteindront ce stade à la fin de la semaine, indique Arnaud Descôtes. Pour les meuniers, nous nous projetons plutôt sur le début de semaine prochaine. »
Pour l’heure, nous n’avons pas vu une tache de mildiou dans les vignes, et la pression concernant l’oïdium est modérée
« Arnaud Descôtes, Comité Champagne »
Bien entendu, tout dépend des secteurs, et les parcelles les plus hâtives enregistrent une avance sur la moyenne champenoise. Si l’on se fie aux précédentes années, la vendange se situe désormais autour de 88 jours après la pleine fleur, soit un petit peu moins de trois mois. Après un rapide calcul, la récolte 2022 devrait donc avoir lieu à la fin du mois d’août.
L’an passé au contraire, la phénologie de la vigne avait plus de dix jours de retard sur la moyenne décennale et près d’un tiers des parcelles étaient atteintes par le mildiou. Les gelées avaient déjà frappé le vignoble et les manges-bourgeons avaient causé du dégât dans les parcelles.
Pour l’heure donc, les Champenois peuvent toucher du bois. « Les quelques averses hétérogènes, en tache de léopard, n’ont pas eu d’impact sur la vigne », relève Arnaud Descôtes. « Les sols s’assèchent mais pour l’heure, il n’y a pas de conséquence. Certaines vignes, atteintes par le mildiou l’an passé, présentes un feuillage un peu plus clair, à cause d’une moins bonne mise en réserve. Mais cela n’a pas d’impact sur la phénologie. »
ORAGES ANNONCÉS EN FIN DE SEMAINE
Si les vignerons sont pour l’heure passés entre les gouttes, les orages annoncés en fin de semaine ne leur permettront pas de relâcher la pression. « Rien n’est encore joué, met en garde Arnaud Descôtes. Les mois de juin et de juillet seront déterminants pour mener la récolte à son terme dans les meilleures conditions possibles. »