Emmanuel Macron a désigné ce jeudi 5 septembre son nouveau Premier ministre, Michel Barnier. © photo : Ludovic Marin/AFP

Dans cet article publié, le 05 septembre 2024, dans les pages numériques du magazine “la vie ouvrière” l’entreprise de presse de la CGT, la journaliste Eva Emeyriat évoque la nomination de Michel Barnier, issu des Républicains (LR), en qualité de Premier ministre par Emmanuel Macron, malgré la victoire du Nouveau Front populaire aux législatives, sans majorité absolue…

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5 septembre 2024 | Mise à jour le 5 septembre 2024
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Emmanuel Macron a désigné ce jeudi 5 septembre son nouveau Premier ministre, Michel Barnier, un homme de droite. La gauche est vent debout, tandis que Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, dénonce un mépris du vote des Français.

La fumée blanche est sortie, sans grande surprise. Après des mois d’attente et de tergiversations, le chef de l’État a nommé Michel Barnier, issu des Républicains (LR), comme Premier ministre. Et ce, près de deux mois après le second tour des législatives qui a vu le Nouveau Front populaire arriver en tête du scrutin, sans toutefois obtenir de majorité absolue. Dans une déclaration faite à l’AFP,  la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet y voit « un mépris du vote des électeurs (…) Il s’agit d’une personne issue du parti arrivé en dernière position, dont la survie politique dépendra du RN puisque c’est eux qui vont faire basculer, dans un sens ou dans l’autre, une motion de censure ». «Les précédentes prises de position (de Michel Barnier) nous inquiètent fortement au vu des sujets qui sont sur la table», a-t-elle poursuivi, alors que le nouveau Premier ministre s’était notamment prononcé pour la retraite à 65 ans lors de sa campagne pour la primaire de la droite en 2021.

Pour rappel, la CGT avait appelé à voter en faveur du programme du Nouveau Front populaire lors des élections législatives. Dans un entretien accordé à la Vie Ouvrière-Ensemble, Sophie Binet avait relevé la gravité de la séquence politique traversée cet été par le pays. «Emmanuel Macron refuse de reconnaître qu’il a perdu les élections qu’il a lui-même convoquées. Dans toutes les démocraties du monde, il arrive qu’il y ait des résultats d’élections sans majorité absolue. C’est toujours la coalition arrivée en tête qui est chargée de trouver une majorité. C’est une logique institutionnelle qu’Emmanuel Macron ne veut pas respecter, car il ne veut pas partager le pouvoir», avait-elle déclaré.

La CGT appelle à une journée de grèves et de mobilisations, le mardi 1 er octobre, avec la FSU, Solidaires et neuf syndicats de retraités afin de gagner l’abrogation de la réforme des retraites, l’augmentation des salaires et des pensions, le financement des services publics et  le développement de l’emploi industriel en lien avec les enjeux environnementaux.