Bernard Arnault et ses enfants, dont Antoine, auraient indûment utilisé les services de Christophe H., cuisinier salarié par la maison de mode Dior, pour leurs repas privés. © Photo Morissard Aurelien/ABACA
Par l’Intersyndicat CGT du champagne
📅 Publié le 27 décembre 2024
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Selon un article paru dans Le Canard Enchaîné le 18 décembre 2024, titrant : Bernard Arnault mon cuisiner personnel payé par Dior j’adore …, aurait transformé son ancien cuisinier personnel en véritable homme-orchestre des fourneaux. Officiellement employé par Dior, Christophe H., l’ex-cuistot, aurait passé une décennie à jongler entre les petits-déjeuners de l’entreprise et les dîners des Arnault, le tout sans jamais quitter son tablier siglé Christian Dior.
Une double vie culinaire qu’il qualifie désormais de « travail dissimulé », dénoncée avec preuves à l’appui, allant des SMS épicés aux photos croustillantes.
Après avoir témoigné, le 28 novembre 2024, lors du procès Squarsini à Paris, le patron de LVMH se retrouvera de nouveau devant la justice, le 15 avril prochain, cette fois au tribunal des prud’hommes de Paris. Et le plaignant, il le connaît très bien puisque c’est son ancien cuisinier personnel. Bien qu’officiellement salarié de Dior, ce dernier a travaillé pendant près de dix ans pour la famille Arnault, naviguant entre un contrat bancal et les exigences dignes d’une cour royale de son employeur officieux.
Et, dans un article publié également le 18 décembre 2024 dans L’Humanité, titrant : Mon père risque d’être jaloux si j’ai du homard et pas lui » : Bernard Arnault aurait obligé le cuisinier de Dior à travailler illégalement pour sa famille pendant 10 ans, on apprend même que Bernard Arnault, grand philosophe des arts de la table, aurait exprimé son inquiétude face à une potentielle injustice gastronomique. Lors d’un dîner où son fils Alexandre Arnault s’apprêtait à déguster du homard, Bernard se serait exclamé : « Mon père risque d’être jaloux si j’ai du homard et pas lui ! » Une preuve, s’il en fallait, que la répartition des crustacés est une affaire sérieuse dans cette famille en or.
Le cuisinier dépeint un tableau digne d’un marathon gastronomique : des journées à rallonge dépassant les 100 heures par semaine, entre déjeuner pour les Macron, dîner pour Federer et caviar pour toute la famille. Même les exigences culinaires de Madame Hélène Arnault, pianiste à ses heures perdues mais véritable virtuose des SMS (50 par jour en moyenne), auraient donné du fil à retordre au pauvre chef. Une salade de fruits ? Attention, pas des fruits coupés, voyons ! « Quand je demande une salade de fruits, c’est une salade de fruits. »
Pendant ce temps, LVMH nie toute irrégularité et déclare que tout a été contractuellement réglé, sans toutefois produire les documents nécessaires. Entre séjours à Courchevel, sur leurs îles privées aux Bahamas, à St Tropez ou tout bonnement sur leur yacht, pour lesquels la famille demande au cuistot de les accompagner, les « soi-disant » jours de repos de Christophe H seraient un luxe. Difficile d’imaginer que les Arnault manquaient de moyens pour officialiser la situation. Peut-être que Bernard Arnault aurait dû demander à ses amis Macron et Bruno Le Maire de classer ses cuisines sous » Secret Défense », comme son dossier fiscal.
Bref, un cuisinier transformé en couteau suisse, un milliardaire jaloux de son fils pour du homard, et des bougies d’anniversaire qui font polémique : dans l’univers de la famille Arnault, le vrai luxe, c’est de ne jamais manquer d’anecdotes.
Sources :
Le journal numérique l’Humanité du 18 décembre 2024
Le Canard enchaîné – jounal N° 5432 du 18 décembre 2024