Les prix ont augmenté sur les douze derniers mois de 12,4% en Union européenne, 10,8% au grand export et 8,3% en France. © photo journal l’Union
Arrêtées à fin octobre, les dernières estimations du Comité Champagne attestent d’une baisse des expéditions de champagne de 9,6 % au cours des douze derniers mois. Celles-ci demeurent toutefois supérieures à 2019. Si les volumes ont diminué en 2023, la hausse de la valeur permet de compenser.
Note de l’intersyndicat CGT du champagne :
Après deux années records, l’année 2023 s’annonce bien d’un point de vue économique. Et, la baisse orchestrée des volumes pour freiner les allocations sera largement compensée par l’augmentation du prix de vente des bouteilles, avec un atterrissage du chiffre d’affaires de la filière à fin décembre sans doute très proche, voire supérieur à celui de 2022 (6,3 milliards).
Alors pourquoi, l’UMC s’entête-t-elle à refuser de nous accorder une réunion paritaire dans les meilleurs délais, alors qu’en cette période de flambée des prix à la consommation et à conjoncture économique comparable, il est urgent de trouver un accord sur les augmentations générales de salaires, applicable au 1er janvier 2024 pour tous les salariés de la branche “champagne”.
Après l’action à laquelle ont répondu massivement les salariés du champagne, le 23 novembre dernier, l’épisode 02 de la saison 02 de : “la champagne s’arrête !”, ce profile début décembre…
A ce sujet, nous tiendrons informés les salariés de la branche très prochainement.
Les derniers mois de l’année demeurent clés pour la filière champenoise, octobre et novembre représentant la période la plus active en termes d’expéditions de bouteilles. Et pour cause, les fêtes de Noël et jour de l’An se passent rarement de bulles.
En 2022, la production avait atteint ses limites, la demande était telle que les allocations s’étaient multipliées
Les dernières estimations du Comité Champagne, arrêtées à fin octobre, permettent déjà de donner la tendance de l’année 2023. De novembre 2022 à octobre 2023, ce sont 304 millions de bouteilles de champagne qui ont été expédiées par l’ensemble des acteurs. Une baisse de 9,6 % comparée à l’année n-1, mais des volumes qui demeurent supérieurs à l’avant-covid, en 2019. Surtout, en 2022, la production champenoise avait atteint ses limites, la demande était telle que les allocations s’étaient multipliées dans les maisons et exploitations. Rien d’étonnant, donc, à ce que les expéditions retrouvent un niveau « normal » en 2023.
Cette année suit d’ailleurs les tendances enregistrées les années précédentes : la part du grand export continue de progresser, tandis que les pays européens et la France perdent des parts de marché. En volumes, la France enregistre 42,5 % des expéditions, contre 57,5 % pour l’export. En valeur, les pays étrangers représentent 66,1 % du total, contre 33,9 % pour la France. Un important écart entre volumes et valeur, qui s’explique par une hausse des prix plus forte à l’étranger, de l’ordre de +12,4 % en Union européenne, +10,8 % au grand export, et +8,3 % en France.
Ainsi, si les volumes totaux sont en baisse en 2023, la progression de la valeur du champagne devrait permettre d’équilibrer en partie les comptes en fin d’année.