La Champagne va cueillir en ordre dispersé 

La publication, samedi 2 septembre, du ban   des vendanges 2023, permet de constater que tous   les secteurs ne sont pas égaux en termes de maturité.

Cette fois, c’est officiel : avec la publication du ban des vendanges, on connaît les dates de cueillette pour toutes les communes de l’appellation champagne. Même si les premiers coups de vendangette (ou d’épinette, en fonction de la région de Champagne qui en parle) ont été donnés le vendredi 1 er septembre à Montgueux (Aube), le ban des vendanges, lui, est tombé ce samedi 2. Sans surprise, ce calendrier, qui repose sur une campagne intensive de prélèvements réalisés par le réseau Matu, dessine le portrait d’un vignoble qui continue de mûrir timidement. Avec l’exception, notable, de Montgueux (2 septembre pour les blancs, 5 septembre pour les noirs), les secteurs les plus hâtifs, la majeure partie de l’Aube et quelques communes de la Marne (Ambonnay, Bethon…), vont démarrer entre le 5 ou le 7 septembre.
Le vignoble de l’Aisne, lui, attendra en moyenne quelques jours de plus (avec quelques exceptions, sans doute dues à l’état sanitaire du vignoble). Le véritable coup de chaud dans les pressoirs ne commencera sans doute pas avant le 11 septembre.
 

PRÉLÈVEMENTS MATU

Les résultats du dernier prélèvement Matu, effectué le 31 août, sont parlants : tous secteurs et tous cépages confondus, le degré d’alcool potentiel moyen était de 7,7. Bien sûr, certains secteurs étaient bien au-dessus, comme la Côte des blancs (8,5º, avec un rapport sucre acidité à 17,5) la région de Sézanne (8,7º) ou les régions de Bouzy-Ambonnay (8,9º) et de Villers-Marmery-Trépail (8,8º), qui présentent toutes deux un rapport sucre acidité supérieur à 20.
 
Pourtant, pour ces deux dernières régions, le niveau de maturité doit être tempéré par le faible nombre de prélèvements : moins de 13 à elles deux, sur un peu moins de 500 pour ce dernier volet de prélèvements dans toute l’appellation.

« Sans surprise, ce calendrier dessine le portrait d’un vignoble qui continue de mûrir timidement »

Outre la charge des vignes et le cumul de précipitations (qui peut varier du simple au double à quelques centaines de mètres de distance), beaucoup de facteurs peuvent expliquer la dynamique de maturation différente d’une parcelle à une autre : la réserve hydrique, l’exposition, une ligne de sol légèrement différente, mais aussi les clones utilisés ou les porte-greffe, dont certains sont connus pour être plus hâtifs que d’autres (c’est le cas du SO4, par exemple).

Nul doute, cependant, que les températures de la semaine qui vient devraient permettre d’accélérer une dynamique de maturation plutôt poussive sur les dernières semaines.

Et c’est tant mieux, parce que l’autre sujet de cette vendange, c’est la fréquence de botrytis. Entre les prélèvements du 28 et du 31 août, ce taux avait augmenté de 1 %, passant de 11 à 12 %. Sous contrôle, surtout si la charge des vignes permet de faire le tri, mais à surveiller attentivement tout de même. C’était, d’ailleurs, le message lancé par le Comité champagne dans son message du 30 août : « De l’ambition, sans prise de risque » .

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LES SALAIRES VENDANGES 2023

Syndicat général des vignerons

SGV : GUIDE vendanges emploi de main-d’oeuvre (ICI)

SGV : points de repère pour classer les emplois (ICI)

SGV : salaires vendanges 2023 (ICI)

SGV : barème à tâche (ICI)

SGV : notice pour la gestion CDD vendanges tâches (ICI)