La Champagne va cueillir en ordre dispersé
La publication, samedi 2 septembre, du ban des vendanges 2023, permet de constater que tous les secteurs ne sont pas égaux en termes de maturité.
PRÉLÈVEMENTS MATU
« Sans surprise, ce calendrier dessine le portrait d’un vignoble qui continue de mûrir timidement »
Outre la charge des vignes et le cumul de précipitations (qui peut varier du simple au double à quelques centaines de mètres de distance), beaucoup de facteurs peuvent expliquer la dynamique de maturation différente d’une parcelle à une autre : la réserve hydrique, l’exposition, une ligne de sol légèrement différente, mais aussi les clones utilisés ou les porte-greffe, dont certains sont connus pour être plus hâtifs que d’autres (c’est le cas du SO4, par exemple).
Nul doute, cependant, que les températures de la semaine qui vient devraient permettre d’accélérer une dynamique de maturation plutôt poussive sur les dernières semaines.
Et c’est tant mieux, parce que l’autre sujet de cette vendange, c’est la fréquence de botrytis. Entre les prélèvements du 28 et du 31 août, ce taux avait augmenté de 1 %, passant de 11 à 12 %. Sous contrôle, surtout si la charge des vignes permet de faire le tri, mais à surveiller attentivement tout de même. C’était, d’ailleurs, le message lancé par le Comité champagne dans son message du 30 août : « De l’ambition, sans prise de risque » .