Vladimir Poutine avait déjà déstabilisé la filière l’an passé en s’appropriant l’appellation champenoise.

Le dossier Shampanskoe semble désormais loin d’être la priorité des diplomates européens. L’appropriation de l’appellation protégée par la Russie n’est plus qu’une goutte d’eau au milieu d’un océan déchaîné.

On parle désormais d’une guerre, aux conséquences que l’on ne peut prédire

David Chatillon

« On parle désormais d’une guerre, aux conséquences que l’on ne peut prédire, confirme David Chatillon, directeur de l’union des maisons de Champagne (UMC). Il est encore trop tôt pour tirer de conclusion. Nous n’avons que peu d’informations quant à l’état des flux commerciaux avec la Russie. Nous attendons les consignes nationales avant de prendre une quelconque décision. Nous ne voulons surtout pas interférer avec le processus diplomatique déployé. »
PRIORITÉ À LA SÉCURITÉ DE NOS ÉQUIPES EN UKRAINE ET EN RUSSIE

Du côté de Moët Hennessy (MHCS), plus gros opérateur champenois présent en Russie, la question est également sensible : « nous nous adapterons aux mesures prises par les différents gouvernements », indique prudemment la direction du groupe.

« La priorité est la sécurité de nos équipes en Ukraine et en Russie » complète le leader français des vins et spiritueux.
Pour rappel, le marché russe représente annuellement 1,7 million de cols, soit 0,5 % des volumes totaux. Cependant, la valorisation du champagne y est importante, avec une percée des cuvées haut de gamme.

En Ukraine, seules 155 000 bouteilles ont été expédiées vers le pays en 2019, dans un marché toutefois en croissance.


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