Jeudi 13 octobre 2022, comme nous vous l’avions annoncé, la Champagne s’est une nouvelle fois arrêtée !

Suite à l’assemblée de militants de l’Intersyndicat CGT du champagne, où les délégués ont décidé démocratiquement la mise en œuvre de l’acte 3, les salariés des maisons de champagne se sont rassemblés massivement avenue de champagne à Epernay et place des droits de l’homme à Reims. Ils revendiquent haut et fort une augmentation de salaire de 3,3 % avec effet rétroactif au 1er septembre. 

Convaincus, les salariés réfutent les propositions patronales qui renvoient aux mesurettes gouvernementales et autres subterfuges (baisse des prix de l’essence à la pompe…) ainsi qu’à leurs intentions dilatoires. 

Par contre, pas dupes, ils dissocient bien les augmentations de salaires, des primes de partage de la valeur, désocialisées et versées au bon vouloir de l’employeur, et qui plus est, financées en grande partie par le contribuable.

José Blanco, Secrétaire général de l’Intersyndicat CGT champagne, indique qu’une fois de plus, ces deux rassemblements sur Epernay et sur Reims sont des succès. Il poursuit en expliquant que malheureusement lorsque l’on n’est plus entendu par les employeurs du champagne, il faut avoir recours à ce genre d’actions pour être de nouveau audible par les représentants de l’UMC. Puis, il précise que selon certaines sources les choses sont en train de bouger et que l’Intersyndicat CGT ne manquera pas d’en informer les salariés et les élus en lutte pour l’amélioration de leur pouvoir d’achat et la défense de la convention collective du champagne. Enfin, il a salué la formidable organisation de ce rassemblement, faite par le syndicat de chez Moët&Chandon.

Philippe Cothenet, quant à lui, a rappelé l’engagement des pères fondateurs de l’Intersyndicat : Gaston Martin ; René Peletier ; Jean Claude Lefort ; Bernard Beaulieu, sans qui la convention collective du champagne ne serait jamais devenue un des meilleurs “statut social” de France, voire d’Europe. Et, comme devant chez Bollinger, il a demandé aux 350 manifestants rassemblés avenue de champagne de rester mobilisés, car a-t-il précisé, c’est le prix à payer pour que le rapport de force instauré dans les maisons de champagne fasse aboutir nos revendications.