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Samedi 11 février, 2,5 millions de personnes ont manifesté partout en France contre la réforme des retraites. La lutte continue avec deux journées d’action interprofessionnelle le 16 février et le 7 mars. Et des grèves reconductibles si le gouvernement et le Parlement restent sourds au rejet massif du projet par nos concitoyens.

Ni pause, ni trève !

Portée par un mouvement social exceptionnel, l’intersyndicale reste en ordre de bataille et durcit le ton avec deux nouvelles mobilisations le 16 février et le 7 mars. Et des grèves reconductibles si le gouvernement et les parlementaires s’obstinent.

Deux millions et demi de manifestants, tous profils confondus, dans toute la France samedi 11 février pour la quatrième journée d’action contre la réforme des retraites. La rue gronde. Malgré cela, le gouvernement s’arque boute sur sa mesure phare, le recul de l’âge légal de départ à 64 ans qui cristallise les oppositions.

La pétition en ligne a atteint un million de signatures, et selon les sondages, 70% des Français et 90% des travailleurs.euses s’y disent opposés.

Pour Thomas Vacheron, chargé des retraites à la direction de la CGT, « l’urgence, c’est d’augmenter les salaires et les pensions, pas de reculer l’âge de départ à la retraite ». 

La CGT appelle à généraliser les grèves

Suite des événements ? Les huit syndicats représentatifs des salarié.es appellent à deux nouvelles journées d’action 16 février, pour la deuxième semaine d’examen du texte de la réforme à l’Assemblée nationale. Puis le 7 mars quand il arrivera devant le Sénat.

Dans un communiqué commun (télécharger ici), nous demandons au gouvernement de « retirer son projet de loi », et aux parlementaires de « rejeter massivement ce texte ». Nous sommes prêts à « mettre la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars » si le gouvernement et les députés « restent sourds » aux mobilisations qui ne faiblissent pas.

La CGT estime qu’il faut durcir le mouvement, tout mettre en œuvre pour généraliser les grèves dans les entreprises et services. La CGT-Cheminots appelle d’ores et déjà à la grève reconductible à partir du 7 mars.

La Confédération demande à ses organisations d’interpeller députés et sénateurs dans les territoires pour qu’ils ne votent pas le projet de loi. Et à agir le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes pour mettre en évidence l’injustice sociale majeure de cette réforme envers les femmes.

Devant l’obstination et le mépris du gouvernement et les provocations d’Emmanuel Macron qui s’entête à ne pas entendre la contestation populaire, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez ainsi que les autres dirigeants syndicaux iront manifester le 7 mars à Albi (Tarn) « pour appuyer l’ancrage fort du mouvement partout sur le territoire, dans les petites villes comme dans les plus grandes ».