Reims Négociations salariales, rationalisation, chômage partiel… Des salariés de la maison de champagne sont en grève à l’appel du syndicat CGT.

Ça bouge du côté des maisons de champagne. Cette fois, c’est au niveau de Piper-Heidsieck qu’un mouvement de grève est initié depuis lundi. « Mais des discussions sont en cours depuis le mois de mars », assure Olivier Gaudry, délégué CGT au sein de la marque. Première pierre d’achoppement, les négociations salariales.

La CGT réclame une hausse de 1 %, alors qu’une augmentation de 0,2 % est proposée. Autre raison du conflit, une rationalisation mise en place que le syndicat voit comme une restructuration. « On supprime des emplois par ligne. Résultat, des opérateurs occupent deux postes. Nous nous y opposons, on accroît la charge de travail » , poursuit Olivier Gaudry.

L’entreprise a eu recours au chômage partiel en 2021 et dans le même temps des heures supplémentaires sont réalisées chaque vendredi
Olivier Gaudry

Dans le même temps, le syndicat CGT estime que l’accord sur le chômage partiel n’est pas respecté. « L’entreprise a eu recours à deux reprises au chômage partiel en 2021. Depuis mars, on sait que l’activité repart. Et dans le même temps, on fait appel à des personnes en contrat à durée déterminée et on travaille en heures supplémentaires le vendredi. La charge de travail augmente, il faut recruter » , assène encore Olivier Gaudry.

Les grévistes débrayent par tranche d’une demi-heure au cours de la journée. Sollicitée, la direction de la maison de champagne n’a pas souhaité répondre.

Nous souhaitons cependant souligner que bien que le syndicat CGT de chez Piper-Heidsieck soit sorti de l’Inter syndicat CGT du champagne en 2013, nous saluons cette lutte et adressons aux salariés en grève notre fraternel soutien.