Du champagne « Made in Belgique ».
La filière du vin bouleversée par les changements climatiques et les régions du nord en profitent, comme vous pourrez le voir dans l’extrait du JT de 13 h de France 2 du 26 septembre 2022 ci-dessous, pour à terme concurrencer les vins du sud.
NOTE DE L’INTERSYNDICAT CGT DU CHAMPAGNE :
Voilà une des raisons pour lesquelles sont sommes opposés aux changements de méthode culturale en champagne, car elles standardiseront l’image de marque d’un produit d’exception, elles brouilleront la perception du consommateur et tireront l’économie de toute la région champenoise vers le bas. Afin que le champagne se différencie des autres vins effervescents au niveau mondial, les vignes champenoises doivent rester en rangs serrés avec une densité de 8 000 pieds par hectare. Il faut que ne autoriser que les 3 tailles réglementaires : chablis, cordon, vallée de la marne et interdire les tailles guyot – guyot double. L’introduction de tout nouveau cépage doit se faire avec le recul nécessaire pour s’assurer que cela n’altèra pas la qualité des vins. Enfin, les raisins doivent continuer d’être coupés à la main.
C’est au prix de ces efforts que le champagne se maintiendra à la pointe de la pyramide des vins effervescents et gardera son image de vins des rois et de roi des vins…
Au regard de ces deux reportages, une fois de plus l’adage champenois : « Il n’est Champagne que de la Champagne ! » est fortement bousculé ! »
L’Intersyndicat CGT du champagne milite pour que tout soit mis en œuvre pour éviter l’extinction programmée du modèle champenois (lire ici)
La qualité des vins Belges a progressé en fin de dernière décennie.
Le Concours mondial des vins est une compétition internationale au cours de laquelle plus de 9 000 vins sont présentés par les producteurs pour être dégustés et évalués par un panel d’experts. Et à la surprise générale, en 2019, c’est un Belge qui a décroché le le prix de la Révélation Internationale, le meilleur mousseux du monde…
Il s’agissait alors d’une exploitation basée à Quévy près de Mons (ville proche de la frontière franco-belge) qui a remporté ce prix. Ses propriétaires, la famille Ewbank de Wespin, n’en revenait pas. « Meilleur produit dans la catégorie des bulles, c’est incroyable. Quand on nous a appelés, on a pensé que c’était une blague ! », explique Hubert Ewbank de Wespin, gérant du domaine du Chant d’Eole.
« On a même dû analyser et réinterroger les dégustateurs une seconde fois »
C’est un « Blanc de Blancs – Cuvée Prestige 2014 » qui a été primé. C’est très étonnant comme résultat », confirme à la RTBF le directeur du concours Thomas Costenoble. « D’ailleurs, on a même dû analyser et réinterroger les dégustateurs une seconde fois. Ils étaient les premiers étonnés, mais quand la qualité est là, les résultats sont implacables. «
En Belgique, 10 viticulteurs seulement produisent du vin. Le domaine du chant d’Eole est celui qui est situé le plus au sud du pays. L’une des explications du succès mais pas seulement.
Car pour ne pas se louper, ces Belges se sont associés avec des producteurs de champagne. Ils ont planté 15 hectares de chardonnay en 2010. 15 hectares exploités à la mode champenoise. Aux pieds d’éoliennes. Avec un climat qui s’est radouci….
« Le sol, c’est la même craie que celle de la Marne, explique Hubert Ewbank de Wespin. On a une bonne pente, une bonne altitude, on est exposé vers le sud. On a mis tous les éléments de notre côté pour y arriver. (…) Ce prix bouleverse évidemment le monde du vin. Pour la Belgique, c’est une moment exceptionnel. On nous voyait comme des amateurs, une petite des régions faisant du vin… Enfin, nous avons une reconnaissance internationale. «
Presque du champagne…
Chaque année, les 100 000 bouteilles produites ici trouvent preneurs. Un vin mousseux belge à la mode champenoise. Un compromis qui fait donc recette. « C’est un produit 100% belge. On n’a pas l’appellation champagne vu qu’on n’est pas en Champagne. Mais tout le savoir-faire reste français… Ça, je vous le laisse quand même. Vraiment, les Français continuent à nous aider. On ne serait pas capables de faire un vin comme ils font ! »
Face au succès, le domaine va s’agrandir. Les viticulteurs visent désormais le marché international.