Bien qu’aucune réponse concrète n’ait été apportée, la Russie a envoyé quelques signaux positifs laissant espérer une avancée du dossier « Shampanskoye ». Parmi ces derniers, une rencontre entre Bruno Le Maire et son homologue russe, ainsi que l’acheminent des bouteilles jusqu’alors bloquées en douane.
Deux mois sont passés depuis l’entrée en vigueur de l’amendement russe, qui interdit aux Champenois l’usage de l’appellation « Champagne » au profit du terme « vin pétillant ». Deux mois au cours desquels les producteurs de champagne, dans l’incapacité de s’aligner avec les nouvelles normes, ont dû renoncer aux expéditions vers la Russie.
Bien qu’aucune réponse concrète n’ait été apportée par le Kremlin, la tournure des négociations laisse présager aux représentants champenois de bons espoirs de réconciliation.
LA PISTE DU MORATOIRE SUR LA LOI RUSSE TOUJOURS PRIVILÉGIÉE
« Notre ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a rencontré cet été son homologue russe, Maxim Reshetnikov, note David Chatillon, directeur de l’Union des maisons de champagne (UMC).Le dossier champagne figurait en tête de l’ordre du jour et le ministre russe a pris les choses au sérieux. Il a invité le gouvernement français à écrire un courrier relevant les problèmes rencontrés pour l’application de la loi, ce qui a été fait. Désormais, nous reprenons contact avec les cabinets ministériels, qui rentrent de vacances, afin de poursuivre les négociations. »
La piste d’un moratoire portant sur la loi russe, qui permettrait la suspension temporaire de celle-ci, est toujours privilégiée et demandée par la filière champenoise.
Les bouteilles de champagne expédiées avant la promulgation de l’amendement, qui étaient jusqu’alors bloquées à la frontière, ont quant à elles pu être acheminées vers leurs destinataires russes au cours de l’été.