Les relations sont de plus en plus tendues entre le personnel en grève, leur hiérarchique directe, la direction, les salariés des services commerciaux et le voisinage.
Après le courroux d’un voisin excédé par le vacarme, c’est au tour des salariés des services commerciaux de balancer des œufs sur leurs collègues grévistes, par les fenêtres du 1er étage de leurs bureaux. Du jamais vu de mémoires d’inspectrice du travail !
Et le fameux voisin, quant à lui, a proféré des menaces de mort à l’encontre du représentant du personnel CGT, Jérôme Milliot, faisant mine de l’égorger ou bien de tirer sur les grévistes. Puis son fils juché sur sa trottinette électrique à briser, en passant, l’enceinte de leur sono, avant de prendre la fuite. Suite à ces événements, Jérôme, accompagné par 4 de ses collègues s’est rendu au commissariat de police d’Epernay pour porter plainte.
Et, dès lundi prochain, 5 autres salariés grévistes iront également porter plainte auprès des services de police. Mais ça ne s’arrête pas là ! Ce matin, leur responsable de production leur a déclaré en hurlant que puisque certaines serrures des portes de l’entreprise étaient bouchées, qu’ils pouvaient tous repartir chez eux, leur interdisant l’accès à leurs lieux de travail.
Les salariés ont refusé de partir et se sont rendus dans leur vestiaire, bien décidés à prendre leur travail. Et, cerise sur le gâteau, la DRH, Madame Bonevi, inonde de mails harcèlogènes le représentant du personnel CGT, lui signifiant que lui seul était responsable de tout ce tumulte et qu’il en payerait les conséquences, constats d’huissier à l’appui.
Bien évidemment, la direction imperturbable campe toujours sur ses positions. Alertée par les élus CGT du CSE, l’inspection du travail a tenté de contacter la direction cet après-midi pour envisager une médiation du conflit.
Quelle éthique ! Et dire que les dirigeants de ce groupe sont élevés au rang de dignitaire de l’ordre des coteaux de champagne. On croit rêver…