Note de l’Intersydicat CGT du champagne :

Cet excellent reportage d’Élise Lucet intérroge à plus d’un titre. Alors, posons nous les bonnes questions ! Tout comme en champagne, d’où vient cette pénurie de main d’oeuvres en Gironde ? Est-ce les salariés français qui ne veulent plus travailler dans les vignes où les viticulteurs qui ne font rien pour rendre attractif ce secteur d’activité en améliorant, par exemple, les conditions de travail et en augmentant les rémunérations ? Ne préfèrent-ils pas se faciliter la tâche et réduire leurs coûts d’exploitation, en déléguant la culture de leurs vignobles à des prestataires de services ?

Selon notre syndicat, le développement exponentiel de ce mode de gestion des exploitations viticoles s’apparente à une forme d’uberisation du travail…

Quoi qu’il en soit, le recours aux prestataires de services, que l’on soit en Champagne, en Gironde ou partout ailleurs, est malheureusement dans la plupart des cas synonyme “d’exploitation de la misère humaine”.

N’est-on pas en train d’assister au retour des “seigneurs et des manants” ? Alors oui, tout comme en Champagne, il y a des notes marquées de misère dans les arômes des préstigieux grands crus de Bordeaux !