Ce mercredi, à partir de 14h, la CGT champagne appelle tous les salariés de la filière à se mettre en grève. Le syndicat demande des hausses de salaires et une revalorisation des primes.

L'interview de José Blanco par France Bleu champagne Ardenne, le 28 septembre 2022 7 h 45

France Bleu Champagne Ardenne mercredi 28 septembre 2022 à 8:16 – Par Anne laure Labalette,

Les salariés du champagne appelés à la grève pour défendre une meilleure qualité de vie

Les salariés de la filière champagne sont appelés ce mercredi à se mettre en grève à partir de 14h. Le syndicat CGT en tête du mouvement demande une hausse des salaires de 3,3% avec un effet rétroactif au 1er septembre.

” La champagne se porte très bien, on va expédier 350 millions de bouteilles cette année, les commandes ont augmenté de 9% au mois d’août et on ne voit pas la couleur de ces bénéfices. José Blanco

Lors de la dernière réunion paritaire du 20 septembre, l’Union des maisons de champagne ainsi que le SGV n’ont pas voulu aller au delà d’une augmentation de 2,6% convenue au mois de janvier. Ce que regrette le syndicat CGT champagne, c’est que la branche ne veuille pas pallier l’inflation. Et pourtant le chiffre d’affaires de l’an dernier a battu tous les records avec près de 6 milliards d’euros.

Pour José Blanco, secrétaire général de la CGT Champagne : ” La champagne se porte très bien, on va expédier 350 millions de bouteilles cette année, les commandes ont augmenté de 9% au mois d’août et on ne voit pas la couleur de ces bénéfices. _On est en train de se faire rattraper par le SMIC_. Aujourd’hui, le salaire d’un débutant dans la filière est de 1300 euros par mois”.

Une revalorisation de la prime transport

La CGT demande aussi une revalorisation des primes, notamment la prime transport. Les prix de l’essence étant devenus exorbitants à cause de l’inflation.  Les discussions devraient se dérouler lors des prochaines Négociations annuelles obligatoires, en janvier 2023. 

Le syndicat profite aussi du mouvement social de ce mercredi  pour dénoncer les conditions de travail de certains vendangeurs. José Blanco affirme qu’il a eu vent de 5 vendangeurs bretons qui ont été embauchés par un prestataire de Vincelles cet été. “Ils sont repartis avec une fiche de paye sous le bras mais n’ont jamais eu l’argent sur leur compte”.

Dans un communiqué, la CGT parle également de saisonniers mal nourris et mal logés. Le syndicat n’exclut pas les poursuites en justice.

De son côté, la gendarmerie d’Epernay nous assure qu’elle n’a eu vent d’aucune affaire de ce type.