Les produits alimentaires ont augmenté de 7,1% en décembre sur un an. © Photo Serge Tenani/Hans Lucas
Pouvoir d’achat
L’inflation, (en glissement annuel) en France a légèrement sursauté à 3,7 % sur un an en décembre, après 3,5 % en novembre, selon des données provisoires publiées jeudi 4 janvier par l’Insee.
La prévision d’inflation en moyenne annuelle pour 2023 au sens de l’indice des prix à la consommation, quant à elle, est révisée légèrement à la baisse, +4,9% contre +5,0% (dans la note de conjoncture précédente).
Note de l’Intersyndicat CGT du champagne :
Contre notre volonté, l’indice de référence pour négocier les augmentations générales des salaires de l’UMC est depuis de nombreuses années, l’indice INSEE de l’inflation moyenne de l’année précédente. Selon les premières projections de l’Insee, elle serait de +4,9% en 2023. Mais ce niveau d’inflation ne représente que le maintien du pouvoir d’achat. Après deux années record, les maisons de champagne enregistrent une légère baisse des volumes, compensée par une belle progression du prix moyen de vente des bouteilles commercialisées qui généreront sans doute le maintien, voire la légère progression du chiffre d’affaires de la profession.
Il va donc falloir se battre pour faire valoir ces arguments lors de la prochaine réunion paritaire prévue le 16 janvier prochain, car nos employeurs risquent de se cantonner, au mieux, au maintien du pouvoir d’achat et de renvoyer à la négociation des primes PPV dans les maisons. Et, depuis quelques années, nous constatons que c’est la volonté du représentant des employeurs du champagne qui met tout en œuvre pour que toutes les maisons n’accordent rien de plus à leurs salariés que l’augmentation générale des salaires décidée en paritaire et leur conseille d’accorder des primes PPV en fonction de leur résultat.
Pour rappel, les primes PPV, dont le montant maximal accordé dans les maisons de champagne est loin d’atteindre 6 000 euros par an et par bénéficiaire, ne sont pas égalitaires, car elles sont accordées au bon vouloir de l’employeur. De plus, ces primes de partage de la valeur, séduisantes de prime abord pour certains, ne sont pas prises en compte dans le calcul des pensions ou des allocations-chômage. Ainsi, un salarié qui perd son emploi ou part en retraite, aura une allocation chômage ou une pension de retraite qui ne prendra pas en compte ce type de rémunérations volatiles et, comme elles ne sont pas soumises à cotisations sociales, au fil du temps, elles assèchent financièrement tous les comptes sociaux permettant au gouvernement de mieux justifier les réformes à venir…
Gardons bien à l’esprit que l’enfer est pavé de bonnes intentions !…