ARTICLE PARU LE 31 OCTOBRE 2022

Acte 5 pour les salariés syndiqués de la CGT Champagne. Ce vendredi 28 octobre, ils manifestaient à l’occasion du Champagne Day devant le musée du vin de Champagne et d’archéologie régionale d’Épernay.

C’est un dialogue qui semble sans issue. Si on a l’habitude de dire que le champagne résout à peu près tout, le soft power attribué au roi des vins semble avoir ses limites. 

Après plusieurs mouvements de grève, des arrêts de travail observés dans des grandes maisons de champagne, la CGT Champagne par la voix de son secrétaire général entend continuer le mouvement. 

Alors que partout en Champagne, on fêtait le « Champagne Day », journée annuelle dédiée au roi des vins (et à sa dégustation), ce vendredi 28 octobre, ils étaient une trentaine à manifester devant le musée d’Épernay installé au sein du Château Perrier. 

« Notre but était de nous montrer en cette journée mondiale du champagne et de son rayonnement alors que les salariés qui l’élabore demandent une modeste revalorisation de leurs salaires face à l’inflation », affirme José Blanco, secrétaire général de la CGT Champagne. 

Pour rappel, la CGT-Champagne demande une revalorisation de 3,3 % des salaires effective au 1er septembre 2022, demande qui n’a pas été entendue par les différents représentants des directions des maisons de champagne.

Autre son de cloche pour Michel Letter, représentant de la commission tripartite pour l’Union des Maisons de CHampagne (UMC), affirmant que « les maisons ont joué le jeu et estiment avoir répondu aux demandes des salariés en augmentant les salaires par plusieurs fois, et accordé des primes (PPV- ex-prime Macron) pour l’année 2022. Il y a eu 9% d’augmentation des salaires en 2022 chez Moët (Moët & Chandon – LVMH) », ajoute t-il. 

Vers une issue favorable ? 

Refusant jusqu’alors de se rendre à la prochaine table des négociations, exceptionnellement avancée à la mi-novembre, José Blanco a fait savoir par voie de presse, au nom de la CGT, qu’il serait présent ce 17 novembre. Reste à voir si les négociations pour 2023 suffiront à éteindre le feu des revendications pour 2022. 

D’ici là, d’autres manifestions sont prévues dont le calendrier doit être discuté dans les jours à venir. 

José Blanco a d’ores et déjà prévenu : « Nous irons jusqu’au bout ! ».