Elus et syndiqués de la CGT Champagne s’étaient donné rendez-vous devant le Palais du Tau pour une action calme mais dont l’objectif était d’être vus.C.D.
Date de parution : samedi 8 octobre 2022
Reims Après un mouvement de grève, l’intersyndicat CGT Champagne a manifesté au Palais du Tau, le vendredi 07 octobre 2022, dès 18h, là où se tenait le dîner de l’Ordre des coteaux.
Les invités du chapitre des vendanges, de l’Ordre des coteaux de Champagne, ont été largement accueillis ce vendredi soir au Palais du Tau. Là, l’intersyndicat CGT Champagne les attendait, avec l’autorisation de la sous-préfecture, mobilisé afin d’être vu par les ambassadeurs du monde du champagne (cavistes, restaurateurs et partenaires). « Notre objectif est que les décideurs du champagne nous voient », manifeste José Blanco, secrétaire général de l’intersyndicat CGT Champagne. Les élus syndicaux entendaient, par cette action, interpeller leurs représentants.
Après une après-midi de grève « suivie à 85 % », et qui s’est déroulée mercredi dernier dans les maisons de Champagne de Reims et Épernay, une nouvelle action était annoncée. « En l’absence de réponse de la part de nos dirigeants, nous avons souhaité passer à la vitesse supérieure ».
Nous voulons trouver une solution face
à l’inflation galopante
José Blanco, CGT Champagne
La revendication du syndicat : « une hausse des salaires. Nous voulons trouver une solution face à l’inflation galopante. Quand on voit les chiffres d’affaires réalisés et la proportion que représentent nos salaires, nous estimons que 5,5 % d’augmentation, ce n’est pas grand-chose » .
Lors du dernier entretien avec le président de la commission sociale de l’Union des maisons de Champagne, « aucune proposition n’a été faite », dit-il. « Une petite prime de temps en temps, ou une avance de 13 e mois comme certains se sont vu proposer, ne nous conviennent pas ».
Alors que les rémunérations ont été augmentées de 2,6 % en janvier, « nous demandons 3 % supplémentaires ». Une convention de négociation annuelle obligatoire leur a été proposée, avec un rendez-vous fixé en novembre. « Mais cela concerne l’année 2023, nous espérions une augmentation comptant pour cette fin d’année 2022 », désapprouve José Blanco.
Face à ce que le syndicat estime être « un silence », la CGT envisage de s’orienter vers l’acte 3 « avec une montée en puissance de notre action », préviennent-ils.
L'interview à chaud de José Blanco devant le palais du taux
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