Suite à l’échec des négociations sous l’égide d’un médiateur nommé par M. le préfet de Châlons en Champagne, le lundi 6 décembre dernier, les élus de l’Intersyndicale CGT-FO ont fait une demande de manifestation pour le vendredi 10 décembre 2021, place de la république de 18 h à 21 h, afin de faire valoir lors de l’ouverture des célébrations des habits de lumière, leur colère et leur sentiment de trahison envers la mascarade de cette « pseudo-réunion » de médiation.
Cette demande de manifestation a été refusée par les pouvoirs publics pour des raisons sécuritaires. Mais elle leur à cependant permis d’obtenir cette réunion, hier après-midi à la sous-préfecture.
Au cours de cette audience, les délégués de l’intersyndicale CGT-FO on relaté à Madame la sous-préfète la manière dont s’est déroulée cette première réunion de médiation, où les propositions faites par le médiateur et la direction étaient très éloignées des engagements pris précédemment par la direction devant les pouvoirs publics, à savoir : la mise en place d’un accord de médiation pour une prime annexée au salaire entre 50 € et 70 € net et l’arrêt des poursuites judiciaires. En contrepartie, les salariés se sont engagés à arrêter leur grève et ont repris le travail aussitôt. La délégation a listé à Mme la sous-préfète les propositions faites par le médiateur et la direction :
- Versement d’une Prime d’Evolution du Pouvoir d’Achat (PEPA), dite Macron, au personnel éligible, versable en 03/2022 en fonction des résultats de l’exercice 2021, dès lors qu’ils seront positifs, de 200 à 400 € (Versement d’une prime brute du même montant pour le personnel non éligible) ;
- L’ajout d’un nouveau critère à l’accord d’intéressement permettant de bénéficier d’une prime pouvant aller jusqu’à 1 000 € supplémentaires en fonction des résultats dégagés par l’entreprise ;
- un projet d’entreprise basé sur le dialogue social, la valorisation des compétences, l’écoute, le mieux vivre ensemble et le confort au travail (des tables dans le jardin, un abri fumeurs et la réparation d’un trou sur le parking ;
- des places au Musée Perrier ;
- Suite à une erreur de la Direction depuis plus de 10 ans rectification du calcul la dotation supplémentaire de l’aide aux vacances conventionnelle pour les enfants des salariés ;
La sous-préfète leur a répondu que les pouvoirs publics avaient rempli leur rôle, à savoir : nomination d’un médiateur et l’engagement pris par la direction d’organiser une première réunion de négociation, mais que les compétences des représentants de l’état ne se limitaient uniquement qu’à ça. Et concernant leur deuxième demande de manifestation, pour le 10 décembre place Mendes France à Epernay, elle allait en reparler avec M. le Préfet avant de donner son autorisation.
Une fois de plus, les élus étaient très déçus à l’issue de cette rencontre avec les pouvoirs publics.