Environ 150 manifestants ont défilés dans les rue d’Epernay à l’appel de l’UL CGT pour lutter conte la vague de licenciement et pour revendiquer l’abrogation de la réforme des retraites. © CGT champagne
Par l’intersyndicat CGT champagne
📅 Publié le Jeudi 12 décembre 2024
⏰ temps de lecteure : 5 mn
Seulement sept jours après le mouvement national de grève de la fonction publique, la CGT a à nouveau manifesté son engagement. Ce jeudi 12 décembre 2024, environ 150 manifestants se sont rassemblés dans les rues d’Épernay pour protester contre la multiplication des plans de licenciements à Epernay, Reims et ailleurs en France.
Malgré le froid matinal, les manifestants se sont regroupés sur la place Carnot, un lieu hautement symbolique situé au pied de l’ancienne bourse du travail. Après avoir écouté avec attention la prise de parole de David Chenal, Secrétaire général de l’Union Locale CGT d’Épernay, le cortège a parcouru les rues du centre-ville. En passant par la place de la République et la sous-préfecture, la présence de la CGT a été remarquée par une sono tonitruante diffusant des chansons engagées. Fidèle à ses habitudes, la manifestation s’est déroulée sans incidents.
Un message clair : Le ras-le-bol des syndicats
David Chenal a pris la parole pour exprimer l’indignation des syndicats face à une vague de plans de licenciements qui touche près de 300 000 emplois en France. Voici l’essentiel de son discours :
« Bonjour à tous. On est mobilisés aujourd’hui, jeudi 12 décembre, pour montrer notre mécontentement contre la casse sociale et industrielle. L’annonce des suppressions massives de postes résonne comme un coup de tonnerre.
300 000 emplois sont menacés aujourd’hui en France par des PSE. Des mesures à prendre, il y en a. Mais pas celles qui sont proposées. Cette sauvegarde coûterait seulement 1,2 milliard au gouvernement. C’est une goutte d’eau comparée aux 200 milliards de cadeaux qui sont faits aux grandes entreprises.
L’ascension du gouvernement Barnier illustre l’échec d’une politique antisociale qui ne cesse de fragiliser notre tissu économique et social. Après seulement trois mois d’exercice, la conséquence logique d’une politique obstinément tournée vers l’austérité et le mépris des classes populaires. Son budget rejeté par l’Assemblée nationale incarne parfaitement cette déconnexion entre les élites gouvernementales et la réalité du terrain.
Dans notre bassin d’emplois, les suppressions de postes ne sont pas que de simples statistiques. Ce sont des familles entières qui se retrouvent dans l’incertitude, chaque mois des emplois sont supprimées comme autant de pierres, retirées à l’édifice de notre économie locale. Cela va sans dire que les coûts portés dans nos services publics, déjà plombés, empêchent le maintien d’une vie sociale dynamique dans nos villes et nos villages.
On parlera aussi de la répression syndicale dont on fait l’objet. Il y en a qui sont condamnés pour un simple feu de palette, tandis que d’autres n’ont rien en murant des permanences. C’est quand même 1000 militants et copains qui sont en justice. Il faut arrêter cette judiciarisation sociale de nos conflits.
On parlera aussi de la revalorisation des pensions de retraite, qui est mise en contrainte avec la hausse des impôts que la classe populaire va subir. Il faut une fois encore prendre les mesures nécessaires et prendre en considération ce qui est proposé à l’Assemblée aujourd’hui. Mais une fois encore, il faudrait que notre bon roi (Emmanuel Macron) nous écoute.
Comme disait Victor Hugo, le roi ne lâche que quand le peuple arrache. Alors ensemble, nous devons rester unis, résolus et mobilisés pour faire face à cette crise économique et sociale. La CGT s’engage à défendre les droits des travailleurs et à lutter contre les répressions, les suppressions de postes abusives et à oeuvrer en faveur d’une société plus juste, solidaire et équitable.
C’est ensemble qu’on y arrivera. Bonnes manifestations, même peu nombreux, on est là. Et on ne lâchera rien. Merci à tous.»
Une mobilisation qui risque de perdurer
Malgré une participation modeste, l’Union Locale CGT d’Épernay reste debout et déterminée. La présence dans les rues et les prises de parole fortes comme celle de David Chenal montrent que le combat continue, avec ou sans soutien massif. La CGT rappelle son engagement en faveur d’une société plus juste et appelle à une mobilisation solidaire et résolue.