Manifestation des salariés de Moët & Chandon 2021-09-02

Épernay Les salariés du champagne Moët & Chandon ont débrayé ce mercredi à l’appel de la CGT pour réclamer le versement de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat.  

Mercredi matin à 10 heures, les ouvriers de la maison de champagne Moët & Chandon ont manifesté à l’appel de la CGT, sur le parvis du siège social de LVMH (Moët Hennessy Louis Vuitton SE) avenue de Champagne à Épernay. « Nous voulons la prime Macron, nous demandons l’ouverture de négociations avec la direction », explique Alexandre Rigaud, délégué syndical cégétiste. Avec son collègue délégué syndical Eddy Mars, ils argumentent : « On ne veut pas nous la verser malgré le résultat exceptionnel du groupe LVMH en temps de crise », « cette prime versée à tous les salariés, ouvriers et cadres, représenterait 0,002 % du chiffre d’affaires du groupe et 0,25 % du chiffre d’affaires de Moët & Chandon ».

Grève chez Moët & Chandon 02 septembre 2021

La prime PEPA ou prime exceptionnelle de pouvoir d’achat, appelée familièrement prime Macron, a été relancée cet été par le président de la République. Elle a été instaurée au début de la crise sanitaire en 2020.

Ce dispositif permet aux entreprises de verser aux salariés une prime exonérée d’impôt et de cotisations sociales. Le plafond d’exonération est fixé à 2 000 euros pour les entreprises qui ont signé un accord d’intéressement et à 1 000 euros pour les autres.

À Épernay, un barbecue était organisé par la CGT ce mercredi midi avec près de 250 manifestants présents dans la cour de la maison Moët. Un moment clé de la journée puisque les équipes du matin et de l’après-midi se croisent.

 

Les cégétistes laissent deux jours à la direction pour ouvrir des négociations. En cas d’échec, la grève sera reconduite ce lundi 6 septembre. Selon le syndicat « ce mercredi, 95 % des salariés en production et 90 % des salariés du vignoble sont en grève sur les différents sites dans la Marne, l’Aisne et l’Aube ». Des chiffres que la maison de champagne Moët & Chandon n’a pas confirmés. Elle a fait néanmoins savoir qu’elle « était toujours ouverte au dialogue avec les syndicats et les représentants des salariés », laissant entendre que des négociations pourraient être engagées d’ici lundi.