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À l’appel de l’intersyndicale, plus de 220 manifestations étaient organisées, vendredi 13 octobre, pour dire non aux politiques d’austérité et oui à l’augmentation des salaires.
En France et en Europe, le patronat et les gouvernements cherchent à imposer des politiques d’austérité. Ce choix est une impasse ; Il détériore les services et les biens publics, casse nos industries, au profit de la finance qui capte les richesses créées par le travail.
Le pacte d’austérité impacte le quotidien des travailleur·euses en France et partout en Europe.
C’est dans ce contexte que le gouvernement Borne a imposé le recul de l’âge de la retraite. Forte de la mobilisation historique pour les retraites, déterminée et unie, l’intersyndicale proposait une nouvelle journée d’action offensive pour gagner de nouveaux droits en faveur des travailleur·euses.
223 manifestations dans toute la France à l’appel de l’intersyndicale.
Plusieurs secteurs d’activité étaient en grève notamment dans les transports, les hôpitaux, au musée du Louvre, ou encore chez Accenture. Les salarié·es de ce Cabinet de conseil, qui a proposé 0% de hausse des salaires lors des NAO, sont mobilisé·es à l’appel de l’intersyndicale. ( lire le tract)
Une mobilisation et une intersyndicale qui débordent les frontières françaises
20 syndicats de 12 pays ont répondu à l’appel de la CSE ( lire le communiqué de presse : Manifestation syndicale contre le plan d’austérité de 45 milliards de l’UE).Près d’un millier de syndicalistes européens a convergé vers Paris pour dire non à l’austérité.
La boucle prix salaire est une chimère.
Lors de la conférence de presse, en amont du départ de la manifestation parisienne, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT a conseillé au gouvernement de changer de cabinet de conseil.
« Il suffit de demander à Chat GPT : quel est la cause de l’inflation ? Celui-ci répond : ce sont les profits. Le problème, c’est d’abord la boucle prix/profits.»
Dans l’agroalimentaire par exemple, les profits explosent avec 50% de marge et des hausses de prix de plus de 20% en deux ans.
Les organisations syndicales réclament, de manière unanime, des hausses de salaires.
L’intersyndicale a obtenu l’ouverture d’une conférence sociale et exige l’ouverture de négociations sur les salaires dans les entreprises et les branches.
Dans un communiqué, publié vendredi 13 octobre en fin d’après midi, la CGT a déclaré que cette journée de mobilisation constituait » un point d’appui important pour engager la Conférence sociale qui se devra d’aboutir à la mise en œuvre de mesures pour une meilleure rémunération du travail, l’égalité salariale et le renforcement des financements de notre système de protection sociale! » ( Lire le communiqué de presse)
Lundi 16 octobre, lors de la conférence sociale, la CGT portera de nombreuses propositions dont ( lire le détail des propositions) :
- L’indexation des salaires sur les prix;
- la conditionnalité des aides publiques aux entreprises;
- L’encadrement et l’amélioration des droits des salarié·es à temps partiel qui sont à 80% des femmes;
- Des sanctions contre les entreprises qui n’appliquent pas l’égalité salariale femmes-hommes et demandent l’application de la directive européenne de transparence salariale.