Les chiffres du chômage publiés récemment sont en baisse. Si la reprise de l’emploi est réelle, elle s’accompagne d’une augmentation de la précarité.
Le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité a baissé de 12,6 % en un an, selon les chiffres du ministère du Travail et de Pôle Emploi.
On compte 479 600 chômeurs de moins qu’il y a un an. Toutes les tranches d’âges ont bénéficié de la reprise : 17,8 % de chômeurs en moins parmi les moins de 25 ans, 14,4 % parmi les 25-49 ans et 8,2% pour les plus de 50 ans.
Ces chiffres, publiés dans un contexte de campagne présidentielle, doivent être scrutés en détail.
La baisse de 12,6 % ne concerne que les chômeurs de catégorie A, ceux qui n’ont aucune activité. Ce chiffre ne signifie pas que toutes les personnes concernées aient trouvé un emploi durable et de qualité.
Le nombre des chômeurs de catégorie C a lui augmenté de 8,6% en un an.
La catégorie C regroupe les personnes qui ont travaillé plus de 78 heures sur un mois. Ces salariés à temps partiel ou en contrat court ne peuvent pas vivre de leur seul salaire et restent donc inscrits comme chômeurs, à la recherche d’un autre emploi, plus rémunérateur ou plus pérenne.
« Il y a une réelle reprise de l’emploi mais avec une reprise de la précarité. » résume Denis Gravouil, du bureau confédéral.
Les employés les moins qualifiés subissent une reprise par l’emploi précaire.
Or, ce sont précisément sur ces travailleurs précaires que pèse la récente réforme de l’assurance chômage, en réduisant leurs allocations. Ils sont désormais plus contraints de répondre favorablement à une offre d’emploi, même si elle ne correspond pas à ce qu’ils cherchent.
Les radiations administratives, prononcées envers des chômeurs dont Pôle Emploi considère qu’ils n’ont pas respecté leurs obligations, ont augmenté de 44 % en un an.
Tous les syndicats de Pôle Emploi ont appelé à la grève le 1er février. Ils dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail, demandent des augmentations et revendiquent l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage.
La CGT propose la mise en œuvre d’un service public de l’emploi basé sur la justice sociale.
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