Maison Burtin : le Petit Théâtre de Guignol

Le syndicat et les élus du CSE CGT de Maisons Burtin ont sorti, le 10 juillet 2024, un tract intitulé : Maison Burtin : le Petit Théâtre de Guignol, évoquant des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) chez Maison Burtin décrites comme une parodie de véritables négociations, loin d’être loyales, sincères et honnêtes.

Dès le départ, le nouveau PDG exprime la nécessité de prudence en raison de la pseudo-situation économique et des instructions de l’actionnaire principal. Et, les revendications des partenaires sociaux, bien préparées et basées sur des demandes concertées avec les salariés, sont systématiquement rejetées.

Les arguments avancés par une direction au management archaïque, conseillée par une DRH avec 25 ans d’ancienneté dans le groupe BCC, mettent en avant, pêle-mêle : la suffisance des avantages conventionnels ; les augmentations de salaires légèrement supérieurs à l’inflation (0,8 %) et autres rappels de textes de loi. De plus, des primes de participation sont discrètement intégrées dans la participation aux bénéfices et, cerise sur le gâteau, elle va même jusqu’à proposer au CSE de se substituer pour dispenser de petites attentions ou cadeaux qui devraient être pris en charge par la Direction.

Les NAO perçues comme une véritable mascarade

Les NAO sont perçues comme une mascarade, avec des gains unilatéraux en faveur de la direction alors que, dans le même temps, toujours plus d’efforts sont demandés aux ouvriers et aux employés. Les primes individuelles, souvent réservées à un petit nombre, auraient pu, si redistribuées à tous les ouvriers, offrir à chacun un supplément de 370 € en 2023.

Ainsi, les salariés traités comme des collaborateurs de seconde zone s’interrogent sur leur valeur et leur place au sein de Maison Burtin. Depuis 2006, plusieurs PDG se sont succédés sans apporter de réelles améliorations. Et, les NAO en berne depuis 2017 n’ont strictement rien apporté aux salariés de Maison Burtin, contrairement à d’autres maisons de champagne comme chez Gh Martel où le dialogue social s’est peu à peu imposé au fil des NAO, parfois dans la douleur.

En conclusion, les élus CGT de Maison Burtin proposent ironiquement de mettre en place une cagnotte Leetchi pour aider Maison Burtin, soulignant ainsi ironiquement le manque de reconnaissance des salariés de la part de la direction.

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