Jean-Jacques Guiony, nouveau PDG de Moët Hennessy

Dans un article paru dans L’Union, le vendredi 15 septembre 2024, Thomas Crouzet revient sur la nomination de Jean-Jacques Guiony à la tête de Moët Hennessy. 

Suite à l’éviction brutale de Chantal Gaemperle, directrice des ressources humaines du groupe LVMH, après 17 ans de bons et loyaux services, cette décision stratégique, bien qu’inscrite dans un contexte économique bien moins catastrophique que celui présenté insidieusement par le groupe, interroge l’Intersyndicat CGT du champagne, compte tenu des traumatismes engendrés par le plan social mis en place brutalement chez Moët&Chandon et Veuve Clicquot en 1993.

Le syndicat, très attentif à cette situation, se tient prêt à réagir dès la moindre menace sociale dans ces grandes maisons de champagne.

L’Intersyndicat CGT du champagne

Voir l’article de l’Union ci-dessous 

https://www.lunion.fr/

ECONOMIE

Jean-Jacques Guiony prendra ses nouvelles fonctions le 1er février 2025. © Jean-François Robert / LVMH

Le groupe LVMH a annoncé hier du mouvement au sein de sa gouvernance. Jean-Jacques Guiony va prendre la tête de Moët Hennessy, la branche « vins et spiritueux » du groupe.

Du mouvement à la tête du groupe LVMH : le géant du luxe a annoncé, ce jeudi 14 novembre, diverses nominations à des postes clés au sein de sa filiale de vins et spiritueux Moët Hennessy.

Une communication officielle après un long silence, alors que le départ de Philippe Schaus, PDG de Moët Hennessy, avait été annoncé dès début octobre par le média d’investigation La Lettre. Si le nom de Laurent Bouillot, PDG de la maison Hennessy, a dans un premier temps circulé, c’est finalement Jean-Jacques Guiony, directeur financier de LVMH, qui a été nommé pour succéder à Philippe Schaus. L’actuel président de Paris Match prendra ses fonctions le 1 er février 2025.

Un remaniement qui intervient alors que Moët Hennessy traverse une période économiquement compliquée. Depuis le début de l’année, les ventes de vins et spiritueux sont en recul de 11 %, après une année 2023 déjà en baisse. Le segment du champagne et des vins, quant à lui, est en baisse de 6 % sur cette période.
 
Ainsi, dans ce contexte délicat, Bernard Arnault, PDG de LVMH, a décidé de nommer son fils, Alexandre Arnault, directeur général de Moët Hennessy. Il assistera Jean-Jacques Guiony dans sa mission.
 
Philippe Schaus va quant à lui bien quitter le groupe après 21 ans de carrière chez LVMH. Dans un bref communiqué, Moët Hennessy indique que son PDG « a souhaité évoluer vers une nouvelle phase de sa carrière ». Il accompagnera la nouvelle équipe « durant le premier semestre 2025 ». Cécile Cabanis prendra, elle, la place de Jean-Jacques Guiony à la direction financière du groupe. Laurent Bouillot, qui tenait un temps la corde pour le poste de Philippe Schaus, n’occupera plus le poste de PDG de la maison Hennessy. Il sera remplacé par Charles Delapalme. Laurent Bouillot devrait toutefois rester dans le groupe, et ses « nouvelles fonctions seront communiquées ultérieurement », expose Moët Hennessy.
 
Pas de remaniement évoqué pour l’heure du côté des grandes maisons détenues par le groupe LVMH (Moët & Chandon, Veuve Clicquot, Ruinart, Dom Pérignon, Krug, Mercier…). Mais ce changement de présidence à l’horizon 2025 pourrait déboucher sur une nouvelle réorganisation l’année prochaine.

Départ brutal de la directrice des ressources humaines 

Autre mouvement de taille officialisé par LVMH : l’arrivée d’une nouvelle directrice des ressources humaines, Maud Alvarez-Pereyre, qui prendra ses fonctions au 1 er décembre 2024 et rejoindra le comité exécutif. Celle-ci succède à Chantal Gaemperle, présente depuis dix-sept ans dans le groupe et proche de Bernard Arnault. Cette dernière aurait été, selon La Lettre, licenciée brutalement.
 
Une mise à pied qui « intervient après une enquête interne de plusieurs mois menée par les équipes de l’administration générale et des affaires juridiques », évoque le média d’investigation. Les enquêteurs se sont notamment « particulièrement intéressés au cumul des avantages en nature reçus des 75 maisons du groupe » par Chantal Gaemperle.
 
Une information qui n’a pas été confirmée par LVMH, mais l’absence du nom de Chantal Gaemperle dans le communiqué de presse en dit long.