Article publié sue le site de « La Champagne de Sophie Claeys », le 03 octobre 2023 : https://lachampagnedesophieclaeys.fr/tourmentes-en-champagne-la-cgt-se-mobilise-aujourdhui/

Après avoir tenté de contenir la presse* (lire ci-dessous)  grâce à une interview « exclusive » parue dans le quotidien régional l’Union il y a une semaine, les deux patrons de l’interprofession champenoise n’arrivent toujours pas à stopper le raz de marée médiatique qui s’est abattu sur la Champagne durant les vendanges bien malgré eux à la suite de plusieurs faits divers.

Note de l’Intersyndicat :

Après l’omerta sur les donneurs d’ordres, le filtrage médiatique du service communication du Syndicat Général des Vignerons.

Décidément, tout est fait dans cette interprofession pour cacher la poussière sous le tapis et ainsi tenter de masquer l’envers du sinistre décor, pavé de cupidité et de misère sociale, du prestigieux, mais occulte, monde champenois.

Et selon l’adage, « il n’est de champagne que de la champagne », à coup sûr la cuvée 2023 va contenir un certain pourcentage de misère.

Déjà des décès dus à la chaleur, ensuite des piteux hébergements pour les vendangeurs, puis encore des prestataires « esclavagistes », voilà de quoi « porter la plume dans la plaie » comme l’écrivait Albert Londres. Et bien sûr depuis trois semaines, tout le monde en a parlé ou/et en parle à l’instar du Monde vendredi dernier, voire de l’Humanité lundi matin sous ce titre « les raisins de la misère ».

Aujourd’hui, ce sont l’intersyndicale CGT du Champagne, la CGT de la Marne et la fédération CGT Agroalimentaire et Forestière qui ont décidé appeler à la mobilisation générale : « pour aller chercher la paye des salariés agricoles vendangeurs victimes d’esclavagisme moderne ». Avec un rendez-vous fixé ce mardi 3 octobre devant le siège du Syndicat général des vignerons de la Champagne.

Voici leur tract :

« Une expression unique »

Juste pour info, en ce qui concerne la presse, voici le mail adressé dernièrement par Maxime Toubart, président du Syndicat général des vignerons de la Champagne à ses adhérents : « il ne vous aura certainement pas échappé qu’à la suite du décès de plusieurs vendangeurs et de la fermeture administrative de plusieurs locaux d’hébergement, les presses régionales et nationales continuent de se faire l’écho de ces évènements et sollicitent des témoignages et réactions de professionnels.Nous restons très mobilisés compte tenu des conséquences en termes d’image pour le vignoble et plus largement pour la filière ».

 « Il a été décidé de ne pas rester silencieux face aux différents messages véhiculés par la presse et de veiller à une expression unique de la filière au travers d’une interview de David Chatillon, Président de l’UMC et moi-même, dans les éditions de L’Union de ce jour. Nous vous conseillons de ne pas répondre à d’éventuelles sollicitations de la presse et de les renvoyer vers le service communication du SGV ».
 

Dont acte !