Après le grand mouvement ouvrier américain de 1886, portant sur la journée de huit heures, les ouvriers français défilent le 1er mai 1890 pour réclamer eux- aussi la journée de huit heures, obtenue   le   23 avril 1919. C’est le premier 1er mai en France.

Devenue journée internationale de revendications des travailleurs, cette date nous rappelle aussi des événements violents comme ceux de

Fourmies en 1891 ou de Paris en 1906, durant lesquels des travailleurs ont perdu la vie parce qu’ils réclamaient plus de justice sociale.

A chaque prise de parole, on nous demande de faire des efforts : rouler moins, manger moins, gaspiller moins, se chauffer moins, polluer moins…pendant ce temps, le capital « flambe », gaspille, pille et pollue, impunément, sans complexe.

Chaque jour, les classes populaires scrutent les prix, à la pompe et dans les rayons d’hypermarchés.

Ils constatent, impuissants, les hausses consi- dérables de leurs factures de gaz, d’électricité. Ils n’ont plus accès aux services publics, détruits, petit à petit.

Journée fériée et chômée depuis 1948, le 1er mai appartient bien aux travailleuses et travailleurs même si certains, comme le maréchal Pétain, ont tenté de se l’approprier.

En cette période particulière de crise sanitaire, il est nécessaire de considérer la journée du 1er mai prochain comme un moment à privilégier pour revendiquer une véritable hausse de salaire et de meilleures conditions de travail.

En effet, cette crise, qui secoue considérablement le monde du travail, a révélé plus que jamais les inégalités sociales existantes. Alors que le capital multiplie ses gains de façon exponentielle et historique, les travailleurs sont toujours soumis au chantage à l’emploi, continuent de perdre du salaire et travaillent dans des conditions de plus en plus difficiles.

Ici et ailleurs, le régime est le même pour la classe laborieuse. Ici comme ailleurs, le « ruissellement» est un leurre. Les premiers de corvées ne sont toujours pas récompensés, ne sont toujours pas respectés. Ce n’est pas l’argent qui manque pourtant !

Il est urgent de se rappeler que les luttes se gagnent par le rapport de force.

Comme il est urgent de se rappeler que les inégalités sociales, la pauvreté, le chômage… sont fertiles à la montée des idées d’extrême droite. Ces mêmes idées qui prônent les politiques ultralibérales qui nous amènent dans la situation d’aujourd’hui.

Alors pour un 1er mai conquérant et parce que nous avons le devoir de protéger les conquis de nos anciens, toutes et tous dans la rue, dimanche 1er mai 2022.

 

Salarié, privé d’emploi, retraité, jeune, moins jeune, chacune, chacun d’entre nous est touché par la politique ultralibérale du gouvernement Macron, de sa politique d’austérité qui ne vise que la classe populaire.

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