Traditionnelle tournée de vendange du SGV (syndicat général des vignerons), des principaux élus de la Marne et des représentants du gouvernement.
Dans ces colonnes du 02 et du 06 septembre 2022, l’Union a publié des articles intitulés : « des élus dans les vignes » et « Traditionnelle tournée vendange pour le syndicat »
Si le syndicat Général des vignerons s’insurge et sensibilise les élus et les représentants du gouvernement, notamment sur le logement des vendangeurs, ils ont dû bien préparer le parcours afin d’éviter tous les campements sauvages illégaux où séjournent des vendangeurs sous des toiles de tente. Et si le président du SGV s’interroge sur « le fait que le code rural, qui encadre le logement des vendangeurs, soit plus draconien que le code du travail, qui régit par exemple les chambres hôtelières » et déclare « qu’on ne peut raisonnablement demander à un viticulteur d’investir dans des logements dignes d’un hôtel pour recevoir des saisonniers dix jours dans l’année. Dans ces conditions, impossible d’assurer décemment l’accueil des vendangeurs durant la récolte en Champagne », il devrait sans doute également s’interroger en tant que coprésident du comité champagne sur les infractions de ses adhérents aux droits et devoirs des exploitants viticoles, qu’ils soient employeurs directs ou donneurs d’ordres de société de prestations de services, aux dispositions de l’URSSAF, ainsi qu’à celles de la loi n° 2017-399 du 27 mars 2017 relative au devoir de vigilance des sociétés-mères et des entreprises donneuses d’ordre.
Il devrait également s’interroger sur les infractions de ses adhérents dont certains ont recours à des prestataires utilisant de la main-d’œuvre étrangère, sans s’assurer que le paiement des salaires soit bien à la hauteur des minimas français », qu’ils effectuent bien « payement des cotisations sociales », qu’ils assurent le transport du personnel ainsi que son hébergement » (décent) et qu’ils prennent bien en charge les frais de nourriture ».
Apparemment, il existe quelques « récalcitrants » parmi les viticulteurs champenois, bafouant allègrement, toutes ses dispositions, n’hésitant pas à mettre à la disposition des vendangeurs des terrains pour qu’ils s’y plantent leurs tentes alors que cette possibilité d’hébergement est totalement prescrite en champagne par l’arrêté ministériel du 1er juillet 1996.