Entrée du ministère du travail, 39 Quai André Citroën, 75015 Paris.

Après avoir été reçu au ministère du travail, le 08 septembre 2022, une délégation de l’Intersyndicat CGT du champagne a été reçue, le 14 septembre dernier, par M. Henry Prévost le préfet de la Marne à la préfecture de Châlons-en-Champagne.

José Blanco, secrétaire général de l’intersyndicat CGT du champagne

Nous avons apprécié cet entretien au cours duquel, nous avons pu constater que M. Prévost, ancien préfet de l’Yonne avait une bonne connaissance dans le domaine viticole, notamment dans le chablis et qu’il semblait très intéressé par toute l’organisation de la filière « champagne ». En préambule de cet entretien, nous avons rapidement abordé plusieurs sujets : Les vignes semi-large ; le niveau d’appellation des dernières récoltes ; le marché des vins sur lattes…, sollicitant au passage une nouvelle rencontre pour mieux approfondir sur tous ces sujets.

 

Puis, nous avons abordé les problèmes d’emplois dans les vignes et notamment ceux liés au recrutement, évoqués dans le courrier que nous lui avions envoyé, le 22 juillet dernier. Nous avons ensuite détaillé les sujets concernant : les bas salaires ; les difficultés et autres blocages que nous rencontrons lors des négociations partitaires à l’UMC et en commission mixte viticole avec le SGV ; l’apprentissage et la formation des jeunes viticulteurs ; le dumping social exercé par les sociétés de prestations de services viticoles employant de la main d’œuvre étrangère…

Lors des réunions au ministère du travail, ou à la préfecture, nous avons été attentivement écoutés. Mais sera-t-on vraiment entendu ? Il est encore un peu tôt pour le dire… “José Blanco”

Nous avons particulièrement insisté sur tous les problèmes liés au recrutement des vendangeurs, notamment ceux liés aux recours aux prestataires de services par les vignerons et les maisons de champagne. Dans ce cadre, nous avons bien évidemment abordé les scandaleuses affaires de traite d’humains et d’exploitation de la misère des populations de la Communauté européenne, notamment de celles qui sont originaires des pays de l’est. Nous avons également évoqué les problèmes d’hébergement illégaux sous tente, les salaires des vendangeurs qui, bien souvent, ne sont ni déclarés, ni payés sur la base des salaires français, mais sur celle des pays d’origine des travailleurs étrangers…

Nous avons insisté plus lourdement encore sur le fait que tous ces scandales et autres fraudes ne relevaient pas uniquement de la responsabilité de prestataires de services peu scrupuleux, mais aussi et d’abord de celles des donneurs d’ordres, indirectement complices, qu’il soient viticulteurs ou dirigeants de prestigieuses maison de champagne, car le contrat qui les lient vise à encadrer les droits et obligations des deux parties et chacun doit bien s’assurer que l’autre partie les respectent bien, ce qui est loin d’être le cas pour les travaux de vendanges en champagne. Enfin, nous avons réitérer notre demande récurrente, d’avoir un siège au sein du CIVC.

Lors des réunions au ministère du travail, ou à la préfecture, nous avons été attentivement écoutés. Mais sera-t-on vraiment entendu ? Il est encore un peu tôt pour le dire…