Les gendarmes ont procédé mercredi à une ou plusieurs interpellations sur le territoire de Oiry. Plusieurs centaines de vendangeurs en ont fait les frais.
Un air de déjà vu ! Rappelez-vous l’affaire qualifiée de « traite d’humain » en 2018 à Oiry où des prestataires ont été condamnés pour avoir pris en charges et exploité « dans des conditions contraires à la dignité humaine » de nombreux travailleurs étrangers.
Comme une impression de déjà-vu. Mercredi, dans la commune viticole de Oiry, près d’Épernay, les gendarmes ont procédé à l’arrestation d’au moins un homme, dans le cadre d’une enquête visant des prestataires de l’appellation Champagne. Ces derniers emploient traditionnellement des vendangeurs en les mettant à disposition des maisons ou des vignerons, selon des pratiques encadrées. Mais certains semblent avoir dérogé à la règle.
En effet, selon nos sources d’informations, l’enquête préliminaire aurait commencé dès la vendange 2020 sur plusieurs départements. Un an après, elle a débouché sur l’ouverture d’une information judiciaire.
400 à 500 saisonniers contraints de cesser leur activité en pleine vendange
D’abord dirigée par le procureur de Reims, elle l’est aujourd’hui par la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Lille, compétente en matière de lutte contre la criminalité et la délinquance organisée.
Toujours selon nos sources d’informations, 400 à 500 saisonniers auraient cessé, ce mercredi, leur activité en pleine vendange à la suite de cette ou ces arrestations.
L’information judiciaire étant toujours en cours, les autorités compétentes n’ont pas souhaité s’exprimer sur le sujet et les faits reprochés ne sont pas encore connus.
Pour rappel, la dernière affaire d’importance, en 2018, avait vu la condamnation d’un couple à la tête d’une société de prestation en Champagne à trois ans de prison. Plus de 120 vendangeurs avaient été à l’époque découverts par les gendarmes dans des lieux insalubres, notamment dans cette même commune de Oiry.