MIS EN LIGNE LE 7/09/2021 À 05:25
Alors que les dates officielles des vendanges doivent encore être communiquées, les premiers coups de vendangette ont été donnés dans l’Aube.
(BALNOT-SUR-LAIGNES (AUBE) , BUXEUIL (AUBE) , CELLES-SUR-OURCE (AUBE))
On ne connaît pas encore les dates officielles de début des vendanges : elles seront officiellement communiquées le 8 septembre. Mais, dans l’Aube, plusieurs vignerons ont atteint les 10º potentiels nécessaires à la demande d’une dérogation, et ont déjà commencé à rentrer les raisins de la récolte 2021.
Dès samedi 4 septembre à Balnot
C’est le cas, par exemple, chez Charles Gérard, à Balnot-sur-Laignes, qui a commencé samedi 4 septembre, « en équipe réduite ». Ce vigneron est un habitué des démarrages précoces : une grande partie de ses vignes sont greffées sur un porte-greffe SO4, notoirement hâtif, et plantées sur des coteaux pentus et bien exposés.
C’est aussi le cas à Buxeuil, chez Pascal Leblond-Lenoir, qui a commencé ses vendanges lundi. En partie pour la même raison que chez son collègue de Balnot. Les pinots noirs que son équipe récoltait, greffés sur SO4, étaient mûrs à souhait. Mais selon Julien Leblond-Lenoir, même les vignes greffées sur d’autres porte-greffe (41B, en particulier) sont bonnes à récolter.
On vendangeait aussi à Celles-sur-Ource, lundi, chez Alain Cheurlin mais, dans l’ensemble, le village devrait démarrer aujourd’hui, mardi 7. C’est le cas, par exemple, chez Thomas Cheurlin ou chez Édouard Huguenot,
Réseau Matu et météo
Dans l’ensemble, les résultats communiqués par les réseaux Matu confirment la tendance : les degrés sont montés rapidement ces derniers jours, en particulier pour les pinots noirs.
La charge légère des vignes (de 2 000 à 5 000 kilos par hectare, selon les parcelles et les secteurs), et la météo des deux dernières semaines (journées chaudes et sèches, nuits fraîches) peuvent expliquer cette accélération.
Entre cette maturité et la crainte d’une explosion de foyers de pourriture pour l’instant tenus en laisse par une météo assez sèche (c’est une des bonnes surprises pour certains interlocuteurs), mais dont on attend qu’elle se dégrade en fin de semaine, les vendangettes ne devraient pas trop tarder à se faire entendre dans toutes les vignes de l’Aube.
La grande hétérogénéité des maturités et le décalage assez net entre les pinots noirs et les chardonnays, néanmoins, vont sans doute obliger les vignerons à calculer finement leurs circuits de cueillette.
La grande inquiétude, finalement, reste l’inconstance de la météo. Comme le résume Vincent Martin, de Polisot : « Il faut que ça tienne. »