N.A.O paritaire 2024 : pourquoi nous n’avons pas signé

Notre refus de signer l’accord concluant les négociations annuelles obligatoires est, certes, symbolique puisqu’ à ce jour cet accord est validé par la signature des autres organisations syndicales, mais il nous apparaît tout de même nécessaire d’exprimer notre désaccord, tant sur le résultat de ces « négociations » que sur le déroulement de ces dernières

L’ultime proposition d’augmentation générale des salaires à 4 % est insuffisante d’une part, parce qu’elle est en dessous de l’inflation moyenne (4.9 %), indice de référence habituel de l’UMC pour les N.A.O paritaire, et d’autre part, parce qu’elle ne prend pas en considération la création de richesse exponentielle de ces dernières années dans notre secteur d’activité. A l’instar de ce que l’on observe économiquement à l’échelle nationale, voire internationale, le patronat affirme ici sa volonté de ne pas partager avec les salariés la richesse qu’ils ont pourtant créée. Car, à la CGT nous pensons que seul un partage des richesses via le salaire est de nature durable, garantissant aux salariés une non-fluctuation de leurs revenus, contrairement aux primes qui par nature sont ponctuelles et aléatoires.

Si les deux augmentations successives des salaires du champagne (5,8 % en 2023 et 4 % en 2024) peuvent sembler importantes dans l’absolu, elles sont à replacer dans un contexte de forte inflation d’une part, et de résultats exceptionnels du champagne d’autre part. Il en résulte que les salaires augmentent moins que le « coût de la vie », et que leur part dans les richesses créées diminue drastiquement. Ainsi, dans leur valeur relative, les salaires baissent en réalité, tant du point de vue des salariés que de celui des employeurs.

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